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C’est avec la hargne et la force du désespéré contraint de faire avec une moto qu’il n’estime plus à son niveau que Franco Morbidelli est allé chercher cette troisième place au terme du Grand Prix d’Espagne. Une prestation à Jerez qui rassure après les déceptions de Losail et la relative satisfaction de Portimao. Mais cette fois, il est sur le podium. Il a dû déployer toute sa science pour y monter et bénéficier de toute l’expérience de son chef mécanicien Ramon Forcada. Et puis il avoue avoir aussi ajouté deux doigts à son talent…

Franco Morbidelli pourra se coucher ce soir avec le sentiment du devoir accompli. « Ce podium est incroyablement bon. Je suis vraiment comblé parce que vous savez tous à quoi ressemble ma situation, ça a été une saison difficile pour moi jusqu’à présent. Mais nous avons quand même réussi à faire partie du top 3 ». Une réussite par ailleurs collective : « ce matin, Ramon Forcada a apporté une dernière modification à notre M1, capable de me donner ce sentiment en course dont j’avais besoin. L’adhérence a chuté, mais nous avions la bonne modification pour y faire face. Cette troisième place récompense tout le monde ».

Le pilote Petronas raconte aussi ses batailles : « sur des courtes lignes droites comme celles de Jerez ma M1 paie en vitesse par rapport aux autres Yamaha. Surtout, on perd contre les Ducati. J’ai eu l’occasion de le vivre lorsque Pecco Bagnaia m’a passé. C’est comme si j’avais été frappé par la foudre. Mais j’ai pu profiter de mes points forts, c’est-à-dire le freinage et les virages ».

Morbidelli le dit : avec deux doigts c’est mieux qu’avec un

Et dans les freinages, il a optimisé ses qualités : « ce week-end, j’ai commencé à freiner avec deux doigts au lieu d’un, car ici nous avions des phases de freinage vraiment difficiles. Avec un seul doigt, je n’avais pas la force de serrer le levier autant que je l’aurais souhaité. Dans les premiers tours, c’était difficile, puis je me suis habitué. Il y avait des sections de freinage où je n’étais pas vraiment sûr de pouvoir m’arrêter. J’étais à la limite, mais j’ai réussi à monter sur le podium ».

Une prestation qui, cependant, ne laisse rien présager de la suite dit l’italo-brésilien : « je profite maintenant de ce moment et de cette troisième place. Je ne me soucie pas trop de l’avenir. Cette catégorie est tellement compétitive. C’est tellement difficile. Vous pourriez être sur la piste aujourd’hui et faire partie des leaders. Mais demain, vous pouvez encore vous retrouver loin. C’est pourquoi je vis dans le présent ». Mais il pense aussi sans aucun doute à 2022…

Morbidelli Espagne

MotoGP Espagne J3 : classement

Crédit classement motogp.com

 

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