Chez Ducati, dans ce Grand Prix d’Espagne, on a enfin vu les Desmosedici rouges défendre les intérêts de la marque sur le devant de la scène. Une hiérarchie au sein du clan de Borgo Panigale composé de huit motos qui n’avait jamais été vue à ce point depuis l’entame de cette saison. Il aura donc fallu attendre le sixième meeting pour voir enfin l’usine ne pas se faire tailler des croupières par ses partenaires privés. Mais cette issue a semé le trouble chez les pilotes satellites de la marque et c’est encore Enea Bastianini qui l’exprime le mieux. D’ailleurs, il espère obtenir des réponses dès le test de ce lundi sur le même circuit…
Dans ce Grand Prix d’Espagne, les pilotes Pramac ont été aux abonnés absents. Chez Gresini, le fer de lance Enea Bastianini, aux deux victoires déjà cette année avec la GP21, a seulement pu arracher une huitième place à la moto sœur pilotée par Bezzecchi, en vue de l’arrivée d’une course où il n’a jamais été un protagoniste. Pendant ce temps, Pecco Bagnaia maitrisait son sujet pour remporter un succès magistral tandis que son équipier Jack Miller prenait une cinquième place après une lutte sans merci pour le podium.
Enea Bastianini : « c’était étrange«
Pour la première fois cette saison, à Jerez, c’est bel et bien l’équipe officielle qui a donné la leçon à ses alliés. Un retour à la logique alimentaire qui ne satisfait pas celui qui reste le meilleur pilote Ducati au championnat en pointant troisième, soit Enea Bastianini : « nous devons comprendre ce qui n’a pas fonctionné. J’aimerais trouver quelque chose qui puisse m’aider avant de quitter Jerez. Dans cette course, j’ai eu l’impression de rouler sur une moto complètement différente. C’était étrange. Je la perdais devant et elle se balançait derrière ».
Il y a comme un message dans cette remarque qui sera sans doute débattue en interne. En attendant, Enea Bastianini explique ainsi sa course : « en termes de position, j’en voulais plus, mais je n’ai jamais retrouvé de sensation dans ce Grand Prix. Nous avons pris ce qui était possible », raconte le protégé de Carlo Pernat. « J’ai essayé, mais j’étais à la limite. On pouvait voir ça dans tous les virages, donc j’étais content. Puis dans le dernier tour j’ai vu Marco qui n’était pas loin. Alors j’ai essayé de donner un peu plus pour au moins l’avoir, et j’ai réussi. Suis-je satisfait de la huitième place ? Ce n’est pas vraiment le maximum », admet le Champion du Monde Moto2 2020 qui écarte même la remarque sur sa place de troisième au championnat : « ça ne veut rien dire » lâche-t-il. Du moins tant qu’il n’aura pas les réponses de Ducati…
Résultats du Grand Prix d’Espagne MotoGP à Jerez :
Crédit classement: MotoGP.com