Tout avait pourtant bien commencé pour les troupes Suzuki dans ce Grand Prix d’Espagne avec notamment un vendredi prometteur. Puis, la bonne direction a comme été perdue, une sensation confirmée par des qualifications décevantes. Si Joan Mir a réussi, peu ou prou, à s’en sortir avec une sixième place, Alex Rins, lui, regrettait qu’après avoir remonté 19 places au Portugal, il devait se contenter du 19è rang à Jerez. Cette sixième manche du championnat aura ainsi été sa première avec un zéro pointé. Ce lundi, le MotoGP est en test sur le même tracé andalous et Alex Rins sera un de ces pilotes en quête de réponse…
C’est un Alex Rins déçu qui faisait le bilan d’un Grand Prix d’Espagne qui s’est mal goupillé dès le départ : « je suis un peu mieux parti au départ que Pol Espargaró à côté de moi. Après cela, il s’est approché trop près de moi et de l’autre côté il y avait Bastianini, alors j’ai dû ralentir » regrette l’Espagnol qui n’était pas au bout de ses peines : « dans le deuxième virage, j’ai été impliqué dans un autre incident, donc j’ai dû aller tout droit une fois. Puis en course, il m’a été très difficile de maintenir l’avant qui était comme bloqué. Au virage 11, j’ai complètement perdu l’avant et je ne sais pas comment j’ai relevé la moto ».
Des difficultés qui l’ont à ce point désagréablement surpris qu’il s’est interrogé sur cette Suzuki qui n’exprimait plus son agilité légendaire : « piloter la Suzuki aujourd’hui, c’était comme mettre un chat dans l’eau. Dans les virages où je suis assez bon, il m’était impossible d’arrêter la moto. Ce qui m’a coûté, ce sont les virages rapides, le type de virages qui, à Portimao, m’ont permis de gagner des positions. Nous devons analyser pourquoi c’est arrivé ».
Alex Rins : « nous avons perdu un peu de l’ADN de Suzuki«
Il raconte : « pendant la course, il m’a été si difficile de garder la roue avant stable. Je suis allé dans les virages et quand j’ai touché l’accélérateur, la roue avant a dérapé. C’est comme s’ils avaient loué le Kart qui ne marche pas. Le train avant se rapprochait constamment de moi. Je ne sais pas si c’était le pneu, le grip ou autre chose. J’ai essayé une fourche neuve depuis samedi, mais les sensations étaient bonnes. Demain lors du test on reviendra sur la fourche standard pour voir si ça améliore les choses. Pour le moment, nous n’avons pas beaucoup de pièces à tester ou d’amélioration de l’aérodynamisme ».
« Nous avons perdu un peu de l’ADN de Suzuki » s’inquiète Alex Rins qui parle aussi du championnat : pour finir, c’est un zéro. Je pense que nous sommes quatrièmes, à 20 points du premier Fabio Quartararo. Il reste beaucoup de courses à disputer. Je pense que nous pouvons récupérer, mais nous devons comprendre pourquoi nous n’avons pas pu rouler aujourd’hui. Je suis très déçu ».
Résultats du Grand Prix d’Espagne MotoGP à Jerez :
Crédit classement: MotoGP.com