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Lors du samedi de ce Grand Prix d’Espagne, il n’y a eu pas moins de dix chutes, dont deux assez lourdes au même virage 7 et impactant les deux pilotes Repsol Honda. En FP3, Marc Marquez a repris violemment contact avec les affres d’un pilote de course, tandis qu’en FP4, son équipier Pol Espargaró s’offrait pratiquement la même figure au même endroit. Il a alors été remarqué que les pilotes se retrouvaient vite dans les protections, à haute vitesse, comme si la zone de dégagement était insuffisante. Y aurait-il un problème de sécurité à Jerez ? Le Champion du Monde Joan Mir le dit ouvertement.

Joan Mir a un peu cassé l’ambiance de ce Grand Prix d’Espagne en mettant sur la table la question de la sécurité sur le tracé de Jerez. Pourtant, après sa chute, Marc Marquez a lui-même considéré que le circuit était malgré tout suffisamment sûr, même si des aménagements sont toujours possibles, et notamment pour ce qui est des zones de dégagement. Mais l’octuple Champion du Monde a aussi ajouté qu’au vu de la configuration et de l’âge du tracé, il ne pouvait pas non plus être fait des miracles.

Son successeur sur le toit du monde Joan Mir se montre quant à lui moins indulgent. En faisant le point sur ses qualifications, il a accordé un moment sur le sujet de la sécurité à Jerez : « il n’y a pas assez d’espace de dégagement au virage 7. J’y suis tombé lors du test en 2019 et j’étais tout de suite dans les protections, j’ai heurté le mur », a déclaré Mir. «

« Les zones de dégagement sur cette portion ne sont pas suffisantes pour une MotoGP. Ni au virage 7, ni au virage 1, ni au virage 5, ni au virage 10 », a-t-il indiqué. « Nous sommes vraiment à la limite ici. Nous en avons parlé vendredi à la Commission de la sécurité. Ils commenceront par améliorer la situation sur peut-être un virage ou deux pour l’année prochaine, puis plus dans les années à venir … Nous devons améliorer la sécurité d’une MotoGP sur cette piste ».

« Si vous voulez une piste super sûre ici, vous devez faire beaucoup de changements, cela signifie que vous devez investir beaucoup d’argent », a ajouté le double champion du monde. « C’est toujours la même histoire. Ils ne font rien tant que quelque chose ne se passe pas. Mais il est important de garder cela à l’esprit au préalable », martèle-t-il.

Le Majorquin soupçonnait que le vent était l’une des raisons des nombreuses chutes de samedi. Trois ont eu lieu en FP3, six en FP4 et une en qualifications : « l’asphalte était assez chaud, ça allait. Le vent était plutôt frais. Les conditions ne sont donc pas les meilleures. Le vent refroidit généralement les pneus et la piste n’est pas vraiment chaude. Cela signifie que le pneu medium est presque un peu à la limite. Du moins pour ma moto. C’est mon avis, sans avoir piloté les autres motos ».

Joan Mir Espagne

Joan Mir : « le fait est que nous partons de l’arrière comme d’habitude »

Son exposé général fait, Joan Mir est revenu sur son cas particulier : « dans l’ensemble, samedi a été positif, on ne peut pas demander beaucoup plus. Nous ne sommes pas loin de la pole position et tout au long des séances, j’avais l’air d’être fort. Le fait est que nous partons de l’arrière comme d’habitude. Mais je vais essayer de faire la course comme d’habitude », a déclaré le champion en titre avec un sourire, faisant référence à ses maintenant traditionnelles remontées.

« Nos qualifications n’étaient pas mauvaises », a ajouté l’équipier d’un Alex Rins posté juste devant lui. Il se souvient aussi d’un épisode avec Viñales en FP3 : « j’ai essayé d’améliorer mon temps au tour avec le premier pneu et Maverick se tenait au milieu de la piste ». Puis il termine sur le reste de ses séances : « je n’ai pas pu améliorer mon temps au tour à la deuxième sortie. C’est quelque chose que je ne comprends pas, nous n’avons pas encore vérifié. Mais il est clair que j’ai fait un pas en ce qui concerne le tour rapide. Je suis à la 10e place des qualifications, c’est vrai. Après la dixième place, il y a un écart avec les autres. Cela signifie que je me rapproche« .

« Nous travaillons et essayons de peaufiner l’électronique et de bien utiliser la moto afin de pouvoir utiliser un peu plus le pneu. Le problème n’est pas encore résolu. Nous sommes loin de le résoudre complètement. Mais je ne peux pas en dire beaucoup plus à ce sujet, nous devons juste continuer à nous améliorer en qualifications. La bonne chose est que je me sens à nouveau bien pour la course ». Une épreuve qui sera une vraie bataille de chiffonniers puisque pas moins de dix pilotes sont capable d’à peu près le même rythme…

MotoGP Espagne J2 : qualifications

Espagne Jerez

Crédit classement motogp.com

 

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