La journée a été dure et éprouvante pour un Marc Marquez de retour de 9 mois de convalescence qui a subi une nouvelle grosse chute sur le tracé de Jerez. Celui-là même où il y avait laissé son humérus droit en juillet dernier, une blessure qui allait ensuite lui imposer un long calvaire. Une sacrée frayeur, mais heureusement plus de peu que de mal. L’officiel Honda a néanmoins été secoué, mais il ne cherche pas dans cet accident une excuse à sa pire qualification en MotoGP de carrière qui l’ont mis 14e sur la grille. Ce serait bien mal le connaître…
Pour celles et ceux qui auraient pu craindre que cette violente chute au virage 7 du tracé de Jerez lors de la FP3 du Grand Prix d’Espagne soit de nature à instiller le doute dans l’esprit de Marc Marquez, ce dernier rassure : il n’en est rien. Mieux, s’il a échoué seulement 14e des qualifications, c’est à cause d’un mauvais choix de pneus, et non en raison d’un corps meurtri. Même si, effectivement, il a été secoué.
Marc Marquez dit d’ailleurs à ce sujet : « j’ai reçu un coup à la tête et au dos, mais je tiens à souligner que si je suis ici, c’est parce que je vais bien ». Il ajoute même, dédouanant le tracé : « il est très difficile d’élargir les dégagements sur les circuits les plus mythiques. La sécurité est excellente et en fait, sans le « Airfence », cela aurait été très différent. Quand j’ai vu la moto s’éloigner de moi et que j’ai vu qu’elle ne pouvait plus être sauvée, cela m’a donné le temps de penser à protéger mes bras. C’est ce que j’ai maintenant plus faible et je les ramasse. Et une fois que vos bras sont rentrés, vous attendez de voir où votre vitesse vous mènera. Évidemment, une chute comme celle-ci, que ce soit la première ou la dernière, fait peur, car on ne s’habitue pas à tomber comme ça et à heurter une protection ».
Marc Marquez : « l’accident n’a pas affecté mon pilotage »
Cela étant évacué, il revient sur cette Q1, avec un message clair à son équipe… « L’accident n’a pas affecté mon pilotage, mais le choix du pneu avant l’a fait. J’ai choisi le soft pour la sécurité, alors que pour moi le meilleur était le médium. Le choix n’était pas d’obtenir le résultat, le choix du pneu avant était basé sur la chute. Nous sommes allés avec ce que nous pensions être sûr et cela a limité mon temps. Les décisions à l’avenir doivent être fondées sur la performance ».
Et il se fait même plus clair, afin qu’on le comprenne bien : « si je veux être le même à l’avenir, je dois prendre des risques et aller à la limite. Je ne peux pas chercher plus que nécessaire, mais je commence à me sentir mieux sur la moto, et c’est ce que nous voulons ». Il complète ainsi son argument : « une chute comme celle-ci vous soulage car vous en ressortez indemne« .
Et pour la course ? « Il est difficile de savoir quelle course nous pouvons faire, je pense que ce sera une course de moins en plus car le rythme est bon. Je ne dirai pas de résultat car nous n’avons rien en tête ». Une indication quand même : « j’ai très bien fait en FP4 avec des pneus usés » …
MotoGP Espagne J2 : qualifications
Crédit classement motogp.com