Troisième du championnat, Aleix Espargaró poursuit sa bonne dynamique cette saison avec une nouvelle qualification sur la première ligne de la grille ce samedi à Jerez. Sur ses terres, l’Espagnol aura donc à cœur de bien faire demain en course.
Le pilote Aprilia a répondu aux questions des journalistes lors de la conférence de presse à l’issue des qualifications, et nous vous retranscrivons ici l’intégralité de ses propos.
Aleix, c’est la deuxième
fois d’affilée que vous allez vous élancer depuis la première ligne
de la grille cette saison. On imagine que cela doit être un grand
moment pour vous devant les fans espagnols ?
« Je
suis très content, car dès les FP1 hier je me suis senti fort et
rapide. J’ai d’emblée eu de bonnes sensations avec le pneu medium à
l’arrière, mais dès que j’ai essayé le pneu soft je me suis
retrouvé avec beaucoup de chattering. Je ne parvenais pas à être
rapide dans ces conditions. Mais là je suis content du rythme que
nous avons. Je suis content aussi de mon tour de qualifications, et
la troisième place est un très bon résultat. Nous devons cependant
rendre hommage à Pecco Bagnaia car nous savons tous à quel point il
est difficile de faire de telle différence dans cette catégorie de
nos jours [Bagnaia a signé la pole-position avec près d’une
demi-seconde d’avance sur son plus proche adversaire, Fabio
Quartararo]. Il a vraiment sorti le tour parfait, donc chapeau à
lui. Tout ce que je peux dire c’est que nous sommes prêts pour
demain. Ce circuit est vraiment fantastique, il y a plein de monde,
et c’est probablement l’un des meilleurs du calendrier. Cela va
être spécial de revoir toute cette foule ici [il faut remonter à
2019 pour voir du public dans les tribunes de Jerez, en raison de
la crise sanitaire], je suis donc impatient d’être à demain.
»
Jusqu’ici cette saison, à
chaque fois que vous vous êtes qualifiés sur la première ligne de
la grille vous avez réussi à convertir cela en podium le dimanche.
Pensez-vous qu’il va en être de même demain ?
« Je
l’espère, tout comme j’espère que le delta avec Pecco sera moindre
avec le pneu medium. Fabio a par ailleurs toujours été rapide ces
dernières années ici. Mais si vous regardez bien les derniers
essais libres, nous avons été en mesure de couvrir une bonne
vingtaine de tours avec le même pneu arrière. Je pense donc que
nous ne sommes pas loin en termes de rythme, et je vais essayer de
me battre avec eux jusqu’au bout. Cela promet d’être une course
difficile en raison des conditions météo et du Moto2 qui a lieu
juste avant. Mais nous sommes prêts à la fois pour prendre du
plaisir et pour nous battre pour la victoire. »
Le ride-height device s’est
avéré inopérant pour plusieurs pilotes ces derniers temps. Dans
votre cas le dispositif procure-t-il des bénéfices ? Quelle est son
importance ici à Jerez ?
« C’est clairement une
piste où le ride-height device est important. Peut-être pas autant
que sur d’autres circuits, mais ici vous subissez tout de même pas
mal de wheelie. Mon dispositif fonctionne bien, donc c’est une
bonne chose de l’avoir ici. »
Des plaques d’humidité
semblent encore être présentes en piste [de gros orages ont sévi
au-dessus de Jerez jeudi en fin d’après-midi]. Avez-vous été
contraint de modifier votre trajectoire pour les éviter
?
« La situation s’est déjà bien améliorée depuis
hier, mais il reste encore un peu d’eau au milieu de l’entrée du
virage 8, alors qu’en d’autres endroits ces plaques sont
hors-trajectoire. Cela sera donc peut-être un peu plus difficile de
doubler demain et un peu plus déstabilisant à l’entrée du virage 8.
Mais je crois que demain il va faire assez chaud, donc je pense que
la piste sera totalement praticable pour la course demain.
»
L’an dernier il y avait eu
d’assez gros accidents ici, ce qui avait amené certains pilotes à
évoquer la nécessité de procéder à des changements au niveau de la
sécurité du circuit. Pensez-vous que ces changements soient
toujours nécessaires ?
« L’échappatoire située à
la sortie du virage 7 est un peu plus grand, donc c’est une bonne
chose. Après, nous savons tous que Jerez est une piste très
compacte, et que parfois c’est un peu limite en termes de sécurité.
Il s’agit sans doute du circuit où il faut améliorer le plus
celle-ci. Mais s’il y a eu des progrès dans le virage 7 cette année
alors on peut espérer d’autres progrès similaires dès l’année
prochaine à d’autres endroits du circuit. »
Vous montrez en ce début de
saison que l’Aprilia est à l’aise pour ainsi dire sur tous les
circuits, mais il ne semble pas en être de même pour votre
coéquipier Maverick Viñales. Avez-vous une idée de la raison de ses
difficultés ?
« Franchement il n’y a pas une si
grande différence de vitesse entre Maverick et moi. Si vous
analysez les courses vous pouvez vous rendre compte que ses temps
au tour sont exactement les mêmes que les miens. Mais c’est vrai
qu’il peut rencontrer des problèmes lorsqu’il monte des pneus neufs
à certains moments. Nous savons à quel point les écarts sont serrés
en MotoGP, et donc avoir des sensations parfaites est la clé. Je
pense qu’il doit améliorer sa confiance sur la moto tout
simplement. »