C’est un nouvel épisode dans la vie du MotoGP qui montre à quel point il est difficile pour chacun d’y assumer la charge de sa responsabilité. Pendant ce temps, les pilotes, eux, jouent leur carrière et leur vie sur la piste, et eux, ne peuvent pas mentir. Cette nouvelle déception vient de cette fumeuse question de la pression des pneus à respecter selon les recommandations du manufacturier unique Michelin au nom de la sécurité et dont tout le monde se fout peu ou prou. Avec un capteur unique enfin validé, la base était posée pour des contrôles sérieux et d’éventuelles sanctions. Foutaise.
Sans se perdre dans les arguments de chacun et dans les débats où tout le monde a raison surtout s’il parle le dernier et assez fort, il faut plus sérieusement et simplement réfléchir sur ce principe connu depuis l’aube des temps : soit une règle existe et on l’a fait appliquer. Ou on ne l’applique pas et la règle n’existe plus.
Alex Rins : « soit ils retirent cette règle, soit ils sont stricts »
C’est exactement ce qu’Alex Rins mentionne, mettant ainsi les officiels MotoGP devant leurs responsabilités. Rappelant la complexité du problème, il mentionne ensuite la simplicité de sa résolution : « c’est très difficile de trouver un équilibre car si vous assistiez à la dernière course au Texas, par exemple, tout le monde serait éliminé parce que tous les pilotes étaient à la limite de pression ».
L’hypocrisie enfin levée, le pilote LCR Honda met les choses au clair sur MotoGP.com : « ce qui n’est pas bon, ce qui n’est pas acceptable, c’est que si quelqu’un dit que cette règle est en vigueur et qu’elle le sera pour Jerez, Le Mans ou n’importe où ailleurs, elle doit l’être. En théorie, c’est la première piste à trouver cette règle. Je ne sais pas pourquoi ils l’ont reporté au Mugello ou quelque chose comme ça. Alors soit ils la retirent, soit ils sont stricts ». Soit on en a, soit on n’en a pas.