Jack Miller ne connait certainement le début de saison dont il rêvait en tant que nouvel officiel Ducati et peut-être même qu’il vit celle qu’il redoutait plus que tout. Deux places de neuvième et un abandon, en plus d’une opération à un avant-bras souffrant du syndrome des loges étaient le bilan de l’Australien avant de commencer son labeur à Jerez. Mais le Grand Prix d’Espagne ne s’annonce d’ores et déjà pas comme celui du redressement. Le voilà seulement douzième et, plus grave, à près de huit dixièmes de son équipier Bagnaia qui est tout simplement le leader au terme du vendredi.
Jack Miller doit faire le dos rond dans cette période où tout semble se liguer contre lui. Il reconnaît qu’il ne se trouve pas là où il espérait être avant que cette campagne 2021 ne débute : « ce n’est un secret pour personne que je voulais gagner dès le départ et que je ne suis même pas allé sur le podium. Nous avons encore un long chemin à parcourir, mais je fais tout ce que je peux pour que la roue tourne enfin ». Mais cette roue ne tourne pas.
Pire, à Jerez la prestation de son équipier Bagnaia a tourné à la leçon : « au de vu ce que Pecco a fait et au regard de mes chronos, nous sommes similaires dans tous les secteurs » explique Jack. « Mais je suis incapable de faire rouler la moto comme lui, de la faire tourner comme lui. Pecco est également allé très vite l’an dernier en réussissant à rester en tête. J’ai tout perdu dans le dernier secteur, surtout dans les virages 11-12 et même dans le virage 2 je ne suis pas entré aussi vite que je le souhaitais, souffrant aussi un peu de sous-virage ».
Jack Miller : « je fais de mon mieux pour revenir aux avant-postes »
Une accumulation de pertes qui donne près de huit dixième d’écart à l‘arrivée, avec la même Ducati. « Nous sommes juste dans la quatrième course et il reste encore beaucoup à faire » dit l’Australien en parlant de sa mauvaise passe. « La vitesse est là, il y a tout mais il faut que je sache assembler les morceaux. Je fais de mon mieux pour revenir aux avant-postes. La moto de cette année est très similaire à celle de l’année dernière. Quelque chose a changé ici et là mais c’est toujours similaire à 2020, juste un peu plus agréable à piloter ».
Heureusement, il y a tout de même un point positif sur lequel Miller peut s’appuyer son avant-bras opéré : « la chirurgie était nécessaire parce que je ne pouvais pas piloter comme je le voulais. Maintenant le muscle est plus libre parce que la membrane s’est resserrée et maintenant je peux piloter comme je veux. Je me sens très bien. Le bras se sent bien. Il est normal qu’il palpite, comme me l’ont dit d’autres pilotes qui ont également eu ces opérations dans le passé. J’ai déjà ajusté ma position au Qatar et maintenant nous devons voir si les problèmes se reproduisent ou non ».
MotoGP Espagne J1 : chronos
Crédit classement motogp.com