Grâce à sa formidable remontée lors de la dernière manche au Portugal, Álex Rins occupe la première place du championnat, qu’il partage avec Fabio Quartararo. Le pilote Suzuki est dans une bien meilleure dynamique cette saison par rapport à l’an dernier, où il accumulait les chutes à pareille époque.
L’Espagnol a répondu aux questions des journalistes lors de la conférence de presse en préambule du GP, et nous vous retranscrivons ici l’intégralité de ses propos.
Álex, vous avez réalisé un
premier tour endiablé en course à Portimão, avec pas moins de 14
positions reprises en l’espace de cinq virages. Vous êtes à présent
coleader du championnat avec Fabio Quartararo. Cette dernière
course a dû vous procurer un énorme boost au niveau de la
confiance…
« Ce ne fut pas si facile de rattraper
toutes ces positions, mais j’ai été chanceux de pouvoir prendre la
trajectoire extérieure et ainsi reprendre beaucoup de positions. Ce
fut une vraie prise de risque, car il n’est pas rare de voir des
pilotes partir large dans le premier virage. Mais j’ai été chanceux
sur ce plan-là car je n’ai trouvé personne sur mon chemin et j’ai
pu garder la même trajectoire tout au long du virage. Cela m’a
effectivement permis de reprendre pas mal de positions, et de
gagner beaucoup en confiance. Nous sommes à présent à Jerez, sur
une piste que j’apprécie beaucoup, et l’an dernier ici je me
souviens que j’avais été victime d’une chute dans le virage 6,
alors que mon rythme n’était pas trop mauvais. Nous allons donc
voir ce que nous réserve Jerez pour ce weekend. Je vais essayer de
faire aussi bien que le weekend dernier. »
Ce GP promet d’être
particulier pour les pilotes espagnols, étant donné que c’est leur
épreuve à domicile, et que les spectateurs sont enfin de retour en
tribune pour la première fois depuis 2019. Quelle sensation cela
fait de débarquer sur sa manche à domicile en étant coleader du
championnat ?
« C’est vraiment super sympa. C’est
un circuit où beaucoup de pilotes sont rapides, donc cela va être
d’autant plus difficile cette année étant donné à quel point le
plateau est serré. Nous allons nous donner à 110%. »
Une journée d’essais
post-course va avoir lieu ici après le GP, soit lundi prochain.
Qu’attendez-vous de votre équipe sur ce test ?
Nous n’avons pas beaucoup de choses à essayer. Simplement de
petites choses au niveau de l’électronique et des suspensions. Je
préfère me concentrer sur le weekend. »
Jerez est réputé pour être
un circuit vraiment très serré, et tout le monde y détient beaucoup
de données. Pensez-vous que cela soit une source de pression
supplémentaire ou avez-vous l’intime conviction de pouvoir vous
imposer ici ce dimanche ?
« Je pense qu’on va
s’acheminer sur une course avec pas mal de pilotes aux
avant-postes, comme lors des dernières manches. L’an dernier tout
le monde avait été très proches ici, et ce ne fut qu’en fin de
course que les choses s’étaient décantées avec Jack Miller qui
était parvenu à prendre un peu le large. »
Fabio Quartararo a déclaré
lors d’une interview que vous représentiez l’un de ses plus sérieux
adversaires pour le titre. Est-ce que cela est de nature à vous
mettre plus de pression ?
« C’est toujours une
bonne chose quand le Champion du monde en titre vous dépeint comme
son principal rival au championnat. On va se donner à 100%, mais
nous n’avons bouclé que cinq courses, et il s’agit-là de la plus
longue saison de l’histoire. J’espère donc être encore en lice pour
le titre dans la dernière partie du championnat. »
Le nombre de jours d’essais
en cours de saison va être réduit à compter de 2023. Quel est votre
avis à ce sujet ?
« Tout dépend de comment
fonctionnent les améliorations qui sont introduites sur votre moto.
Dans notre cas nous avons par exemple été chanceux avec le moteur
que Suzuki nous a fourni lors de la présaison. Il fonctionne très
bien et en définitive nous n’avons pas besoin de beaucoup de jours
d’essais pour l’améliorer. A l’inverse, si des pièces s’avèrent
moins bonnes, il est évident qu’il nous faudrait dans l’idéal plus
de jours d’essais. »
Vous êtes le pilote numéro 1
dans le garage Suzuki en ce moment. A quel point cela est-il
important pour vous ?
« Tout dépend de l’équipe
dans laquelle vous vous trouvez. Je pense que Suzuki n’est pas du
genre à avoir un pilote numéro 1 et un pilote numéro 2. J’essaye de
travailler de mon côté du mieux que je peux, et c’est la même chose
pour Joan Mir. Suzuki essaye toujours d’apporter les mêmes éléments
pour ses deux pilotes. Je me souviens que l’an dernier Suzuki avait
apporté un seul nouveau châssis, et il était logique de le laisser
au pilote le mieux placé au championnat. »