Chez Suzuki, la liesse est toujours de mise après avoir remporté le titre mondial pilotes. Mir les a comblés en donnant raison à une politique audacieuse de recrutement qui a mis entre les mains de deux jeunes pilotes la destinée d’un constructeur en MotoGP. Un duo, en effet, car l’autre est un Rins qui pourrait légitimement se sentir frustré de ne pas être celui qui a été couronné. Alors qu’il était là avant et qu’il compte plus de victoires avec la GSX-RR …
Il est clair que ce scénario n’a fait qu’exacerber une rivalité logique entre deux représentants de la relève en Grand Prix. Cependant, l’histoire est pour l’instant bien gérée dans le box Suzuki où la saine émulation profitant à l’intérêt général ne s’est jamais transformée en combat fratricide ne servant à tout prix que les ambitions individuelles.
Un équilibre maintenu, et Joan Mir l’explique ainsi : « nous avons tous les deux un grand respect pour Suzuki, nous nous sommes battus pour amener la marque au sommet et, bien sûr, il y a une grande rivalité entre nous. Mais avoir un partenaire de box solide vous oblige à faire plus d’efforts. C’est pourquoi lui et moi sommes encore plus compétitifs ».
Mir : « en 2021 nous pourrons être encore plus forts »
Une compétitivité qu’il faudra confirmer en 2021, au cours d’une saison où Joan Mir sera celui à qui il faudra déposséder de la couronne. Une pression qu’il devra gérer. Mais le Majorquin, déjà Champion du Monde en 2017 en Moto3, semble en avoir la carrure pour la supporter : « ce n’est pas mal de recommencer en tant que champion. Mais l’impression est que nous pouvons faire encore mieux. Nous devons continuer avec notre philosophie, mais peut-être qu’avec un peu plus de vitesse, nous pourrons être encore plus forts ». Mir annonce la couleur, ce qui veut dire aussi que Rins sera également un danger permanent.