Jean Michel Bayle est arrivé dans le stand KTM en MotoGP aux côtés de Johann Zarco lors du Grand Prix de France. Pour une mission essentielle : pacifier les relations dans le box entre le Français et les Autrichiens. Ceci pour mieux renouer un dialogue qui devait repartir sur des bases saines et comprises. Un travail sensible qui ne partait cependant pas de zéro, puisque les deux hommes étaient en contact bien avant le contrat officiel KTM…
Entre Jean Michel Bayle et Johann Zarco, c’est une relation qui ne date pas de cette saison compliquée. D’ailleurs, elle n’a même pas été initiée par KTM. Mais par le double Champion du Monde de Moto2 lui-même… « J’ai rencontré Johann pour la première fois il y a un an. Il m’a appelé pendant la saison 2018 et m’a dit : « tu étais un pilote professionnel, tu connais le monde de la course de moto à fond. C’est pourquoi j’ai quelques questions à vous poser ». Nous ne nous connaissions pas auparavant, nous nous sommes croisés une ou deux fois, sans se parler. Nous nous sommes ensuite rencontrés pour un dîner. Nous nous sommes bien entendus. Ensuite, il a terminé la saison ».
Puis est arrivé la campagne 2019, avec les difficultés que l’on sait : « il m’a rappelé avant Le Mans parce qu’il avait des problèmes » se souvient JMB sur Speedweek. « Il était difficile pour lui de tout prendre en charge… Il m’a demandé si je pouvais lui venir en aide. J’ai accepté et commencé à travailler au Mans. Ce fut le premier Grand Prix pour moi avec Johann. Je voulais commencer par regarder, observer la situation. Je voulais avoir un aperçu et avoir une impression très claire de la situation. Je voulais avoir une image parfaite des incidents ».
« Dès que j’ai eu cette image clairement en tête, j’ai essayé de résoudre les problèmes existants et d’aider Johann. Bien sûr, cela n’est possible que par étape. Nous sommes toujours en plein travail. Mais je pense que nous avons fait des progrès, c’est mon impression personnelle » poursuit Bayle.
« Nous traitons tous les sujets. Nous examinons les méthodes de travail de Johann avec l’équipe. Nous examinons l’angle sous lequel Johann examine sa situation. Nous nous efforçons d’améliorer Johann dans tous les domaines. Nous voulons le mettre dans le bon état d’esprit afin qu’il puisse devenir plus fort et aider les ingénieurs à rendre la moto plus compétitive pour lui ». Un travail qui n’a rien d’anodin, et qui n’a été possible qu’avec la conjonction de toutes les bonnes volontés.
En effet : « j’ai expliqué à Johann que je suis sous contrat avec Honda France pour des activités de promotion. C’est pourquoi je lui ai dit : tu dois d’abord demander à KTM s’ils acceptent, s’ils me voient au Grand Prix dans ton entreprise. Il a fait ça. Ils ont compris de quoi il s’agissait et ont donc répondu « oui ». Mais le premier appel et contact est venu à propos de Johann. KTM a vu que je pouvais aider. Pour moi, c’était une condition qu’ils s’entendent pour travailler avec cette coopération ».
Un projet qui a aussi été adoubé par Honda : « après cela, j’ai dû demander à Honda s’ils m’autorisaient cette tâche. Mais les gens de Honda France sont tous des passionnés de course, je les connais depuis plus de 20 ans. Et puisqu’il s’agissait d’aide pour un pilote français, ils m’ont donné la permission souhaitée. Ils ont dit : « Tu devrais faire ça » ».