Ne cherchez pas Enea Bastianini au classement général provisoire du MotoGP après les trois premiers Grands Prix et donc les six courses disputées cette saison. Car vous ne le trouverez pas. Pourtant, il est bel et bien engagé cette année comme officiel Ducati. Mais Luca Marini, lors de la première épreuve Sprint de l’histoire, s’est chargé à Portimao de faire en sorte qu’il disparaisse des tablettes pour le moment, en l’entrainant dans une chute qui lui a fracturé l’omoplate. Depuis, le troisième du dernier championnat lutte pour revenir à la compétition, et si les médecins lui donnent quitus demain, jeudi, ce sera chose faite pour rouler ce week-end à Jerez, dans le cadre du Grand Prix d’Espagne. S‘il n’y sera certainement pas un candidat à la victoire, car toujours convalescent, le « Bestia » reprendra au moins le collier. Quant à la course au titre qui semble se faire sans lui, il rappelle que l’on est encore loin de la fin de campagne. Il y croit donc toujours…
Enea Bastianini ne connait certainement pas le début de saison qu’il espérait en portant les couleurs officielles Ducati. Celui qui était annoncé comme le grand rival du Champion du Monde Pecco Bagnaia pour un tête à tête promis cette année entre deux GP23 rouges intouchables n’est même pas inscrit au classement général, par ailleurs mené par un Marco Bezzecchi, pilote du team privé VR46 sur une GP22. Comme quoi, il ne faut jamais jurer de rien en MotoGP.
Mais à Jerez, ce week-end, pour le Grand Prix d’Espagne, le protégé de Carlo Pernat compte bien se rappeler au bon souvenir de tous. Il s’est entretenu avec Sky Sport à propos de sa situation qu’il commence à décrire ainsi : « les dernières indications sont plutôt bonnes. Le dernier test était certainement beaucoup plus positif que celui d’avant Austin. Je n’ai pas hésité. Je partirai pour Jerez, même si je ne suis pas à 100 % ». Car le repos n’a que trop duré … « Je ne peux pas rester à la maison, je veux courir. Je vais essayer de ramener quelques points à la maison. Je serais heureux d’être dans le dix ».
Enea Bastianini : « je sais que les virages à droite vont me donner assez de fil à retordre, il y en a beaucoup à Jerez »
Il ajoute : « je vais devoir m’adapter à nouveau à la vitesse du MotoGP. La partie la plus critique sera la gestion de la course, donc garder un rythme élevé pour tous les tours. Je sais que les virages à droite vont me donner assez de fil à retordre, il y en a beaucoup à Jerez. Espérons que les analgésiques feront effet pour que nous puissions courir sereinement. Je suis plus serein pour la course sprint que pour la course principale. Nous verrons ».
Pendant sa convalescent, il a eu le temps de se positionner au-dessus de la mêlée et d’observer depuis la quiétude se son foyer le tumulte d’un peloton particulièrement animé cette année. Voici ce qu’il en dit : « j’ai vu un Bezzecchi très en forme et très intelligent. Je pense qu’il a beaucoup mûri et qu’il peut être compétitif pour le championnat. On a aussi vu la vitesse de Pecco, même s’il a fait un peu trop d’erreurs dans la dernière période. Un Rins très rapide en Amérique, déjà l’année dernière, il m’a fait transpirer pour la victoire ». Et rien de plus en dehors de ce trio qu’il tient plus que tout à rejoindre : « je suis content d’être de retour ».
Malgré sa situation au championnat, l’Italien jure qu’il a encore toutes ses chances de viser la couronne mondiale en jeu : « tout est encore en jeu, il reste encore beaucoup de points. Ce n’est certainement pas encore fini, Pecco l’a prouvé l’an dernier en remportant le titre à 90 points de Quartararo. Ma priorité est de revenir à 100% le plus vite possible pour pouvoir jouer le titre. Pour le moment, je ne suis pas encore à ce niveau et donc ma priorité est d’essayer de me sentir bien. Le reste suivra. Je suis quelqu’un qui pense toujours au présent et non au futur » conclut-il.
