Enea Bastianini et Jack Miller ne connaissant pas la saison espérée cette année en MotoGP, mais ils ont aussi toutes les bonnes raisons pour regretter un parcours qu’ils souhaiteraient eux-mêmes bien meilleur. L’Italien a été blessé deux fois alors qu’il doit prendre ses marques dans le team usine Ducati au guidon d’une GP23 qu’il découvre depuis la GP21, ayant sauté la case GP22 chez Gresini. De son côté, l’Australien fait ses premiers combats avec la KTM RC16 jusque-là illustre inconnue pour lui. Mais le MotoGP d’aujourd’hui ne pardonne plus rien. Les deux pilotes sont donc sous pression, et chacun réagit à sa façon …
Enea Bastianini et Jack Miller doivent faire face au même procès en légitimité à leur poste en MotoGP. Le premier cité est à présent pilote d’usine Ducati, une première expérience comme officiel qui est douloureuse. Le « Bestia », au sortir d’une campagne 2022 où il s’est affirmé comme un candidat pour le titre, espérait bien plus que son chemin de croix actuel marqué par les blessures et les soucis d’adaptation à cette GP23 pas si facile finalement …
Le protégé a bien conscience que l’urgence est déjà à sa porte, mais il veut croire qu’il aura une autre carte à jouer en 2024, comme le dit son contrat : « l’année prochaine est cruciale pour moi », a déclaré Bastianini à motogp.com. « Je dois faire une bonne saison, mais la pression est toujours la même. Je sais qu’il y a beaucoup de pilotes Ducati très rapides, et probablement tous ces pilotes veulent s’asseoir sur ma moto ! C’est normal, mais je connais mon niveau. Je sais ce que je peux faire et ce n’est qu’une question de temps pour que tout revienne ».
Enea Bastianini et Jack Miller doivent mener le même combat dans leur camp
Certes, mais dans le cas où Jorge Martin arriverait à ses fins, soit décrocher le titre de Champion du Monde, on a du mal à imaginer que Ducati laisser une machine Pramac arborer le n°1 en lieu est place d’une de ses motos rouge …
Et du côté de la couleur orange ? Il y a aussi débat, car Jack Miller marque le pas face à Brad Binder dans une conjoncture où il faut toujours laisser de l’espace à un Pedro Acosta dont on promet monts et merveilles alors qu’il n’a encore jamais piloté une RC16. Sur cette situation, l’Australien répond : « quand vous vous exposez comme moi, vous êtes constamment la cible de critiques. J’ai réalisé quelques podiums si l’on inclut les courses Sprint et des résultats vraiment corrects en seulement 11 courses avec cette moto. Et c’est moi qui suis censé rentrer chez moi la moitié de la saison prochaine ? Je m’en fous. Il s’agit d’avoir le bon état d’esprit. Et avoir les bonnes personnes aide certainement » conclut le désormais père de famille.