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Carlo Pernat

S’il y a eu un homme heureux à Austin, le manager et chroniqueur de 73 ans, incontournable du paddock des Grands Prix contemporain Carlo Pernat a été celui-là. Ce dernier ne s’occupe que de deux pilotes mais son travail a été crécompensé au Texas au-delà de toutes ses espérances avec la victoire de ses deux poulains : Toni Arbolino en Moto2 et Enea Bastianini en MotoGP. Un doublé dignement fêté en coulisse. Mais une telle embellie donne aussi du travail au manager qui voit les propositions et affluer. Il doit les peser et conseiller. Et avec Bastianini, il y a visiblement un sujet avec Honda…

Après quatre Grands Prix passés loin de l’Europe, le paddock va reprendre pied dès le 22 avril sur le vieux continent en s’installant sur le site de Portimao au Portugal. Ce sera aussi le signal d’une accélération sur le marché des transferts avec deux sujets brûlants : l’un chez Ducati pour la seconde moto rouge, et l’autre chez Honda pour la place d’équipier de Marc Marquez qui semble filer entre les doigts de Pol Espargaró. Pami les candidats au changement on trouve notamment Fabio Quartararo, Joan Mir, Jorge Martin et Enea Bastianini.

L’actuel pilote Gresini Ducati est l’homme fort de cette entame de campagne 2022 avec deux victoires et le leadership au championnat. Une position acquise avec le talent. Carlo Pernat s’en réjouit et se souvient des débuts avec « Bestia » : « j’ai vu le feu de la course dans les yeux d’Enea. C’est quelque chose que tout le monde n’a pas, au contraire, c’est quelque chose qui est vraiment rare » dit-il. « Je l’ai emporté avec moi, nous avons cherché les bonnes opportunités et nous avons, en fait, commencé une carrière à partir de zéro. Jusqu’au titre mondial Moto2 et maintenant à ces résultats en MotoGP ».

 

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Carlo Pernat : « les Espagnols ne peuvent pas gérer un Italien« 

Mais à présent, on entre dans une nouvelle phase du projet commun, sans doute la plus délicate car les opportunités affluent et il va falloir jouer juste au bon moment. Carlo Pernat est ouvert, mais tout de même pas trop, car lorsqu’on lui parle de Honda, il se montre catégorique : « Enea a déjà eu de l’expérience avec Honda, en Moto3, dans l’équipe Monllau et il en avait perdu son enthousiasme. Les Espagnols ne peuvent pas gérer un Italien. Bastianini doit continuer à courir dans une équipe dirigée par des Italiens ».

Lorsqu’on lui a demandé si une place dans une autre équipe satellite comme Pramac serait bien, Pernat répond : « tant qu’il a le traitement officiel, et aussi du point de vue du contrat… ». Cependant, Enea Bastianini a aussi son avis : « Honda ? Je n’y pense pas pour le moment, mais je ne refuserais pas d’autres offres malgré tout. Puis en réalité quand j’étais avec Monllau et Honda, j’ai beaucoup appris ».

Carlo Pernat a été la cheville ouvrière des aventures en Grand Prix de Cagiva et Aprilia au siècle dernier et il n’a pas été pour rien dans les belles carrières de Max Biaggi comme de Valentino Rossi. Il s’est occupé de Loris Capirossi, une belle satisfaction, de Marco Simoncelli, dont la disparition tragique l’a profondément affecté, d’Andrea Iannone qui est sa grande déception, et maintenant, donc, de Bastianini et d’Arbolino : « à deux on peut bien travailler, on ne peut se concentrer que sur leurs besoins et Tony a été, après Enea, celui qui m’a le plus convaincu » termine-t-il. Et il prévient : « ce type en est un autre avec un talent monstrueux ».

 

 

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