C’est une démarche qui en dit long sur les valeurs d’un Enea Bastianini qui n’oublie pas qu’avant de pouvoir revêtir une combinaison rouge dans l’antre officiel Ducati, il y a eu des étapes intermédiaires. Et parmi elles, le team Gresini a beaucoup compté. Du temps de feu le regretté Fausto emporté par la Covid-19 jusqu’à ce que la succession soit assurée par sa veuve et ses fils, cette structure a été pour le protégé de Carlo Pernat un véritable refuge, un havre de paix, comme un terreau permettant à son talent de se développer. Tout ça valait donc bien une dernière nuit ensemble…
Un moment symbolique dans une période qui ne l’est pas moins puisque Enea Bastianini a veillé avec les Gresini un 23 décembre. Celui qui portait à l’occasion une dernière fois les couleurs de l’équipe a commenté : « une dernière nuit pour fêter une saison incroyable, certainement parmi les meilleures de ma carrière ».
Celui qui a remporté quatre victoires cette saison en MotoGP et ainsi gagné sa place aux côtés de Pecco Bagnaia le désormais Champion du Monde a ajouté, à ce qui est aussi l’aube de ses 25 ans : « une soirée avec la famille Gresini Racing, une équipe que je porterai toujours dans mon cœur. Et une soirée avec des amis, des copines, un fan club, des sponsors et des personnes proches qui me soutiennent avec une immense passion. Merci du fond du cœur ».
« Enea Bastianini était dans sa maison, avec des gens vraiment beaux«
Le top management de l’équipe Gresini, dont Nadia Padovani et ses enfants, ainsi que les trois amis pilotes Nicolò Bulega, Tatsuki Suzuki et Mattia Casadei, ont porté un toast avec le pilote. Et une place d’honneur était réservée à Bryan Toccaceli, le pilote de motocross de Saint-Marin qui a subi une terrible blessure.
Une assistance qui est allée jusqu’ à émouvoir son manager Carlo Pernat, qui n’a bien sûr pas raté ce rendez-vous : « c’était une vraie fête, avec de vraies personnes, comme le sont les vrais fans de moto. Enea était dans sa maison, avec des gens vraiment beaux » a-t-il commenté sur Corsedimoto. « Quand tu vas dans une équipe d’usine, tu as atteint ton objectif, tu as hâte de commencer. Dans le test de Valence, on a pu voir qu’il était excité, il a toujours rêvé de l’usine Ducati, il y est arrivé grâce à lui en remportant quatre GP. Maintenant, il doit battre un champion du monde qui est son coéquipier. Il peut courir pour le titre, mais cela ne veut pas dire la gagner à coup sûr ». Rendez-vous maintenant en 2023.
