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Thailande

Le dernier Grand Prix de Thaïlande s’est déroulé par des conditions dantesques, à ne pas mettre un pilote MotoGP dehors. Et pourtant, ils ont affronté les éléments et le mur d’eau soulevé par les motos, un embrun encore plus anxiogène pour ceux qui se trouvaient englués dans le peloton. Rester sur la moto, et ne blesser personne comme soi-même, relevait de la haute voltige, mais ce n’était visiblement pas une excuse atténuante pour les commissaires qui ont sévi sur deux cas : celui de Marco Bezzecchi et celui d’Aleix Espargaró. La parole est à la défense, qui remet sur la table un débat entamé depuis un moment et qui a pris de l’ampleur encore cette saison : celui la légitimité des juges…

Commençons par le premier puni qui a été Marco Bezzecchi : « ils m’ont infligé cette pénalité, qui est franchement très impossible à comprendre car Jorge Martin avec qui j’étais est passé sur le côté vert comme moi, m’a frappé dans la ligne droite, m’a heurté dans le virage et ils m’ont donné seulement à moi la sanction » raconte le pilote de la Ducati VR46 qui s’était élancé de la pole position en Thaïlande.

Il ajoute : « pour moi, c’est quelque chose qui vient du sens de la course » et il termine sur motorcyclesports : « je pense que celui qui m’a infligé la pénalité n’a probablement jamais vu de course de MotoGP. C’est difficile à comprendre ». On rappellera que ce genre de décision est prise par un panel des commissaires dont le chef est Freddie Spencer

Aleix Espargaró après la Thaïlande : « à ce rythme, nous deviendrons comme la Formule 1 » 

Puis il y a le cas Aleix Espargaró, qui s’est « appuyé » sur Brad Binder à l’abordage d’un virage, ce qui a obligé le pilote KTM à virer au large… « nous avions un bon rythme et je me sentais bien, mais le contact avec Brad m’a coûté un Long Lap ce qui est vraiment excessif sur cette piste. Sur certains circuits deux secondes sont perdues, ici cinq et ça ne me semble pas juste ».

« Honnêtement, cependant, cette pénalité ne me convient pas », avoue le numéro 41. « Les pilotes et les initiés parlent toujours de dépassement, se plaignent car ils sont peu nombreux, mais si vous essayez de dépasser un pilote dans des conditions extrêmes et que vous établissez un contact vous êtes pénalisé ». Et le vétéran du plateau termine : « en avançant à ce rythme, il n’y aura plus de dépassements et nous deviendrons comme la Formule 1 ». Une réflexion qui a été faite par d’autres cette saison…

 

 

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