Au Qatar, Maverick Viñales a montré deux visages au guidon de sa Yamaha. En roulant seul sur la piste de Losail, il a réussi le meilleur temps des qualifications et s’est adjugé ainsi la pole-position. La preuve d’une M1 à l’efficacité retrouvée ? Pas vraiment. Car après un départ moyen, les velléités de victoire de l’officiel d’Iwata se sont diluées dans la bataille en peloton. La même dont s’est jouée son équipier Valentino Rossi pour remonter de la quatorzième à la cinquième place, soit deux rangs devant lui. Viñales a analysé cette situation et présente son action corrective pour le prochain rendez-vous en Argentine…
La Yamaha, c’est d’abord une question de style. Fabio Quartararo a confirmé les propos qu’avaient déjà tenu à ce sujet son aîné Johann Zarco : celui de Lorenzo est à suivre. De son côté Viñales a trouvé le remède pour faire la différence sur un tour. Mais pour la course, la technique ne fonctionne pas. Il explique ainsi : « lorsque je roule seul, je peux faire un bon chrono, mais englué dans le peloton, j’éprouve des difficultés. Je suis obligé de piloter de façon différente. Je dois prendre d’autres trajectoires et je ne peux pas être aussi rapide que lorsque je roule seul ».
« Lorsque je suis avec les autres, je dois prendre des trajectoires du genre « départ-arrêté » qui stressent beaucoup mes pneus. Ma ligne idéale est de freiner droit, de faire prendre de l’angle à la moto pour passer le virage rapidement, puis d’être très fin lors de la remise des gaz pour gérer l’usure des pneus. Je peux faire ça en roulant isolé sur la piste. Mais lorsque vous vous battez avec d’autres pilotes, vous devez protéger votre ligne, je suis obligé de faire autrement » explique l’Espagnol. « Je sollicite plus les freins et mon pneu avant, je dois accélérer plus tôt et plus fort. Ce qui me met dans une position délicate en fin de course ».
Il insiste : « sur un tour je peux être très rapide, je peux profiter de la piste, aller vite. J’ai alors pleine confiance dans la moto et en l’avant. Mais maintenant, il est temps de progresser sur les phases de freinage. On a bien progressé, mais pas suffisamment ». Alors il présente ainsi à Autosport son action corrective : « au Qatar j’utilisais en course des lignes différentes de celles prises durant le reste du week-end. En Argentine, il sera important de simuler les trajectoires de course lorsque je roulerais avec les autres pilotes. Nous savons que nous sommes rapides sur un seul tour en étant seul sur la piste. La prochaine étape est de progresser dans des conditions de bataille en groupe ».
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