Le MotoGP a incontestablement changé d’époque depuis que l’aérodynamique et les dispositifs mécaniques de correction d’assiette sont maintenant à leur apogée. Des évolutions parfaitement réglementaires, et ce règlement ne changera pas jusqu’en 2027. Mais si la moto s’est métamorphosée, ses pneus, venus du manufacturier unique Michelin, en sont restés de l’époque d’avant. Et il souffre, notamment celui situé à l’avant, en montant en pression dans un peloton qui a ainsi découverts les effets pervers de « l’air sale » … Le Bibendum a décidé de réagir et va proposer un inédit pneu avant. Mais ce ne sera que pour 2025.
L’impact des ailerons, des dispositifs de correction d’assiette et des freins plus gros signifie que le pneu avant Michelin actuel, conçu à une autre époque, n’est plus d’actualité. Il faut donc revoir sa copie du côté de Clermont-Ferrand et d’autant plus que le règlement technique ne bougera pas avant 2027. Et c’est ce que Michelin fait, promettant ainsi un pneu avant d’une nouvelle génération pour 2025.
Le nouveau pneu avant Michelin sera plus gros offrant une zone de contact plus grande
C’est Piero Taramasso, l’homme de l’enseigne française sur les Grands Prix qui l’a ainsi déclaré sur crash.net : « nous allons changer la construction. Le profil sera différent. Aussi, parce qu’il sera plus gros, donc il aura plus de volume, il sera moins sensible lorsqu’il suivra une autre moto. Donc toute la conception est d’améliorer ce domaine, d’être moins sensible ». Et il ajoute : « cela donnera également aux pilotes plus de sensations lorsqu’ils freinent et entrent dans les virages, car une zone de contact plus grande signifie plus de retour ».
Une version prototype devrait faire ses débuts en test à Misano cette année. « Pour un pneu avant, il faut beaucoup de temps pour l’évaluer » dit Taramasso. « Donc, si tout se passe bien d’ici la fin de la saison, nous pouvons fournir le premier prototype puis le tester tout au long de 2024, lors des tests officiels de l’IRTA. On obtiendra toutes les données nécessaires avant de l’introduire en course en 2025 ». Si l’introduction n’est pas imminente, il n’en demeure pas moins qu’il s’agira là d’un changement radical.
