Efren Vazquez présente l’originalité d’avoir débuté les Grands Prix directement en 250cc, au cours de la saison 2007 à Donington.
Puis, durant 8 ans, il combattra en 125cc et Moto3 avant de faire 2 Grands Prix en Moto2 en 2016 puis d’arrêter sa carrière.
Aujourd’hui, il est le pilote d’essai officiel de KTM en Moto3, et c’est ce long parcours dans la catégorie d’entrée du Mondial qui lui permet de bien connaître tous les pilotes actuels, y compris ceux officiant en MotoGP.
C’est pourquoi le site Motosan.es a interrogé le pilote basque, non seulement sur son travail présent, mais aussi sur ceux qui sont actuellement en catégorie reine, à commencer par les pilotes d’usine KTM que sont Pol Espargaro et Johann Zarco, deux anciens coéquipiers.
Efren Vazquez :
« Zarco est une personne extrêmement spéciale, et je le
dis à titre personnel. Mais c’est avant tout un travailleur né. Et
le seul doute que j’ai avec lui, c’est qu’après la rupture avec son
manager de toute une vie, qui est la personne qui l’a pratiquement
élevé, il faut voir si sa tête fonctionne toujours de la même façon
et si les gens avec qui il va travailler maintenant lui donnent
suffisamment de tranquillité d’esprit pour se donner à 100%. Il est
très talentueux et travailleur.
Quant à Pol, il a un talent bestial pour conduire une moto. Sur
le plan technique, bien sûr, ce n’est pas le meilleur, mais il
prend la moto par les cornes. Nous voyons souvent qu’il est celui
qui dirige la moto comme et quand il veut, à l’endroit qu’il veut.
C’est une bête aux commandes de la moto et j’ai hâte que KTM fasse
de nouveaux pas en MotoGP ».
Et quand on lui demande si cette progression va se produire, l’obligé de KTM n’en doute pas une seconde …
« Bien sûr. S’il y a une marque qui peut arriver au sommet, c’est KTM. Premièrement, à cause des ressources économiques dont elle dispose. Puis, par le fait d’avoir le soutien d’une autre marque comme Red Bull. De plus, KTM est une entreprise qui fait très bien les choses et qui embauche des gens très professionnels ».
Travaillant au quotidien avec la firme autrichienne, l’homme est à même de juger. Son emploi actuel, bien qu’éloigné de la compétition, ne lui apporte d’ailleurs que peu de frustrations…
« La vérité est que c’est très
bien. En 2016, j’ai suffisamment collaboré avec eux au second
semestre pour aider à obtenir le titre de Brad Binder et, déjà fin
2017, nous avons eu une réunion au cours de laquelle nous avons
parlé du futur projet en cours. Je suis très satisfait et
j’espère que la moto 2019 plaira autant aux pilotes qu’à
moi-même.
D’un côté, la compétition me manque, oui,
parce que je suis une personne qui a couru toute ma vie sur une
moto, mais d’un autre côté, le fait d’être un pilote d’essai,
d’être capable de rouler vite et de rentrer à la maison avec la
certitude de savoir que je pourrais être en compétition avec les
meilleurs pilotes Moto3 du monde, ça me fait du
bien ».
Quant à choisir entre le 2 temps et le 4 temps…
« Avec la 125cc, sans aucun doute. La meilleure moto que j’ai jamais pilotée est la 250cc, Aprilia que j’ai utilisée lorsque je suis entré dans le championnat du monde. Mais je suis nostalgique de la course et rien ne vaut une 125cc ».