Ducati, avec six motos, affirme avoir l’avantage de pouvoir développer plus facilement sa Desmosedici. Pourtant, c’est avec une des deux seules Suzuki en lice en MotoGP que Joan Mir est devenu Champion du Monde en 2020. Alors, qui a raison ? Le débat est ouvert, mais le promoteur Dorna veut, sur sa grille à 24 machines, que chacun de ses six constructeurs engagés compte quatre opus …
Lors de la présentation KTM, le directeur sportif de la marque autrichienne Pit Beirer a été questionné sur la perspective, un moment entendue, d’une troisième équipe en RC16. Il a alors répondu : « nous ne disons certainement pas non a priori, mais il faut d’abord qu’une équipe nous le demande, et ensuite que nous soyons capables de le faire, compte tenu également de l’intérêt à long terme de Dorna, qui souhaite que chaque fabricant dispose d’une équipe satellite ». Le promoteur considère donc le fait de six motos de la même marque comme une exception, et comme il n’y a que 24 plots validés sur la grille de départ, la règle d’une structure usine avec un allié, soit la preuve par quatre, finira par s’appliquer.
Une échéance que Ducati aimerait ne pas voir précipiter … Le constructeur italien, par la voie de son directeur Gigi Dall’Igna croit ainsi en la force du nombre de machines sur la piste : « nous voulons continuer avec cette constellation de six motos le plus longtemps possible car je pense qu’avec six pilotes sur le terrain, nous avons des avantages. D’un point de vue technique, nous pouvons collecter plus d’informations, qui peuvent nous aider à développer la moto ».
Ducati en pince pour la quantité
Cependant, le même Gigi a compris ce que l’avenir lui réservait sur ce point : « il est très difficile de dire combien de temps nous pourrons encore continuer avec trois équipes en MotoGP », a reconnu sur Speedweek le directeur de course de Ducati. « Tôt ou tard, nous devrons passer à quatre parce que ce sera la situation future ».
Certes, mais on se souviendra qu’avec seulement deux GSX-RR, Suzuki a décroché le titre chez les pilotes avec Joan Mir, a vu son second pensionnaire Alex Rins terminer sur le podium du classement final tandis que la couronne des constructeurs comme celle des équipes ont été manquées de peu. Entre quantité et qualité, le débat est éternellement ouvert …
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