Chez Ducati, après une saison 2022 sensationnelle puisque marquée par les triples couronnes tant en MotoGP et qu’en WSBK, on se remémore le temps des vaches maigres et des refus opposés par des pilotes approchés qui ne réfléchiraient plus à deux fois si la même proposition d’intégrer les rangs de l’armée rouge arrivait aujourd’hui… Le directeur sportif Paulo Ciabatti se souvient notamment du moment où un Espagnol a été convoité. L’affaire a failli se conclure. Et non, il ne s’agit pas de Marc Marquez.
Les choses vont vite en MotoGP et on va constater avec cette histoire qu’en trois ans tout peut être bouleversé sur l’échiquier de la catégorie reine des Grands Prix. Nous sommes en 2019 et, pour la saison 2020 et au-delà, Ducati, qui n’était pas encore la puissance qui s’affirme aujourd’hui, cherche une pointure pour être leader de son projet. Il y a Dovizioso dans les murs, et Jorge Lorenzo vient de les quitter. Il faut donc trouver une autre référence.
Ducati n’a que « flairer un peu Marc Marquez, rien de plus«
A ce stade, on pense que la cible est logiquement Marc Marquez, alors le meilleur d’entre tous. Mais Paolo Ciabatti corrige aussitôt le tir dans des propos lus sur Todocicuito : « Non, nous n’avons jamais vraiment essayé. Nous n’avons fait que flairer un peu, rien de plus ».
Mais alors qui ? Voici la réponse : Maverick Viñales. Le manager italien le révèle, tout en expliquant pourquoi l’affaire ne s’est pas faite : « celui que nous recherchions était Viñales, mais il ne voulait pas venir », explique Paolo Ciabatti. Une posture qui est celle de la grande occasion manquée au vu de la situation actuelle, mais il est bien connu que l’on est toujours plus malin après… A ce titre, on se souviendra des propos du Top Gun en avril 2020 : « j’ai une très bonne relation avec Davide Tardozzi, le team manager de l’équipe Ducati et il m’a été difficile de choisir entre Ducati et Yamaha. Mais finalement, j’ai choisi Yamaha parce que je veux essayer de gagner le titre, je ne sais pas si j’aurais eu l’opportunité de le faire loin de Yamaha. »
« Je pense que mon style de pilotage serait bien pour la Ducati, qui est très puissante. C’est une très belle moto, grâce aussi à son aérodynamisme. Mais notre Yamaha est aussi très belle. L’avenir ? Qui sait, peut-être que je pourrais retourner chez Suzuki, mais pour l’instant je ne pense qu’à gagner chez Yamaha ». Oui les choses tournent vite en MotoGP en seulement deux ans…