Ducati est prêt à donner les consignes d’équipe pour poursuivre le rêve du titre MotoGP. Il ne suffit pas que Pecco Bagnaia termine devant Fabio Quartararo.
Par Luigi Ciamburro de Corsedimoto
Pecco Bagnaia ne peut pas échouer à Misano s’il veut garder vivant le rêve du titre MotoGP. Il peut compter sur le soutien total de l’équipe et de la direction générale, ainsi que sur l’aide de ses collègues de la marque. Luca Marini et Marco Bezzecchi n’hésiteraient pas, mais un soutien concret pourrait venir de Bastianini et Martin qui prouvent en ce moment qu’ils peuvent toujours (ou presque) être aux premières places. L’objectif est de mettre quelqu’un entre Bagnaia et Quartararo, pour permettre au vice-champion de prendre des points au classement en vue de ces sept dernières courses.
Gigi Dall’Igna à Spielberg a été très clair avec ses pilotes : personne n’aura à mettre des bâtons dans les roues à Pecco Bagnaia. Le team manager Davide Tardozzi n’a pas exclu les consignes d’équipe, une stratégie qu’il a laissée entrevoir, généralement appliquée tacitement. Un peu comme ce qui s’est passé à Valence 2017, avec cette ‘Map 8‘ qui est apparue sur la moto de Jorge Lorenzo qui n’a pas été accueillie avec un grand esprit de solidarité, au contraire.
« Chez Ducati, ils le nieront, mais ils trouveront un moyen de le faire et c’est vrai »
Malgré les trois victoires consécutives, cinq de la saison, l’Italien se retrouve à chasser à 44 points au champion Yamaha MotoGP. Pas mal à sept Grands Prix de la fin. Le pilote turinois a besoin d’un coup de main, même si l’élève de la VR46 Academy n’aime pas l’idée d’être aidé : « Peut-être qu’à la dernière course… ».
L’ancien pilote Loris Reggiani estime que le jeu d’équipe est la seule décision possible pour Ducati : « À juste titre, ils le nieront, mais ils trouveront un moyen de le faire et c’est vrai », a-t-il déclaré à ‘La Gazzetta dello Sport’. Ces derniers jours, à Borgo Panigale, Enea Bastianini a été annoncé dans l’équipe d’usine de la prochaine saison MotoGP. Une raison de plus pour respecter les commandes dee la hiérarchie. Mais le signal n’est pas toujours capté… « Il est toujours difficile d’entrer dans la tête des pilotes – ajoute Loris Reggiani -. « Jorge Lorenzo, juste pour donner un exemple chez Ducati, n’a pas compris que la « Map 8 » était pour aider Dovizioso ». Dans une atmosphère diplomatique actuellement en vigueur comme jamais auparavant, tendre la main à Pecco Bagnaia, lui faire place en cas de besoin, ne devrait poser de problème à personne. A priori …