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Pecco Bagnaia Bastianini

Dans l’histoire des Grands Prix, peu de vice-champion du monde en titre se sont retrouvés à ce point propulsé favori pour la campagne suivante. C’est le cas de Pecco Bagnaia qui, malgré sa défaite face à Fabio Quartararo, arrive aux portes de la saison 2022 avec les faveurs des pronostics. Talentueux et avec la Ducati apparemment idéale, la consécration serait ainsi une formalité à venir. Une approche que l’Italien ne valide évidemment pas, et d’abord parce que ses compagnons se marque sont en mesure de faire aussi bien que lui. Il en a notamment identifié un, et il n’est pas Espagnol…

C’est un fait qu’il faudra prendre en compte à l’instar d’une longue saison faite de 21 meetings : un tiers des 24 pilotes MotoGP rouleront sur des Ducati en 2022. Un fort contingent qui interpelle Francesco « Pecco » Bagnaia, quadruple vainqueur de la saison 2021 et pilote d’usine du constructeur de Borgo Panigale. Il y voit un avantage, mais pas seulement… « Huit motos ne seront certainement pas une tâche facile pour Ducati » dit-il, se faisant presque l’écho de Lin Jarvis sur ce thème. « Deux autres motos peuvent sembler une petite chose à première vue, mais c’est en fait beaucoup. Cependant, je pense qu’ils vont bien gérer la situation. Cela signifie également plus de données pour nous et il y a plus de pilotes qui demanderont des choses différentes. Donc je crois que ce sera bon pour nous ».

Oui mais avec des pilotes équipés par la même marque, on peut vite passer de la saine émulation à la lutter fratricide. Un danger qui est bien identifié par un Bagnaia qui en voit notamment un en particulier : « j’ai commencé avec un modèle hybride, une version 2018 avec quelques pièces plus anciennes, la différence avec la Desmosedici 2020 était alors très grande. Je n’ai jamais roulé sur le modèle 2019 », se souvient le Turinois de 24 ans sur Speedweek.

Pecco Bagnaia MotoGP

Pecco Bagnaia : « Bastianini va continuer à se développer fortement avec cette nouvelle moto« 

« Cela fait certainement une grande différence, mais à mon avis, la plus grande différence était moi sur la moto. Enea, en revanche, était très compétitif et très rapide la première année. Il avait donc l’habitude de faire certaines choses quand j’avais besoin de plus de temps » reconnait l’académicien VR46 avec une grande honnêteté.

En effet, la première saison du champion du monde Moto2 2018 dans la catégorie reine a été difficile. La 4e place à Phillip Island était l’un des trois seuls résultats du top 10 du rookie Pecco en 2019. Ce n’est que l’année précédente à Misano qu’il a vu le podium pour la première fois. « Bestia », quant à lui, est monté d’emblée sur le podium à deux reprises en 2021.

« Pour finir, tout le monde a besoin de son temps », a affirmé Bagnaia. « Enea a été très bon en 2021 et je suis convaincu qu’il va continuer à se développer fortement avec cette nouvelle moto, car c’est vraiment une très bonne moto : rapide, régulière, avec de très bonnes performances ». Les premiers rivaux ce Pecco risquent donc d’être chez Ducati. On notera que l’Italien prend soin de ne pas citer Jorge Martin, vainqueur dès sa première année en MotoGP en 2021 et qui s’est déjà clairement identifié comme un candidat à la moto d’usine pour 2023.

Enea Bastianini et Pecco Bagnaia (à droite) se sont retrouvés ensemble sur le podium du premier GP de Misano en 2021

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