Au début de cette saison, on ne donnait pas cher des chances de Ducati dans une course au titre qui semblait une fois de plus promise entre des Honda et des Yamaha. Mais les pneus Michelin ont comme joué la variable d’ajustement avant que les rouges ne se montrent particulièrement conquérants avec un Andrea Dovizioso sauveur de l’usine de Borgo Panigale. Enfin, pas seulement lui. Car si Ducati est aujourd’hui sur orbite, c’est aussi grâce à ses équipes satellites.
Deux victoires et un podium pour un DesmoDovi par ailleurs régulier permettent aujourd’hui aux servants de la GP17 de jouer le titre mondial plus ouvert que jamais, cette année, en MotoGP. L’Italien a même mené un moment le classement général et reste embusqué à la troisième place à seulement six points du leader Márquez au moment de la trêve estivale.
Certes, mais on ne manquera pas non plus de relever les podiums d’un Petrucci et les places d’honneur des autres « ducatistes ». Huit machines sur la piste, ça permet tout de même de tester pas mal de choses, sans compter un pilote d’essai performant du nom de Michele Pirro qui a mis un point d’honneur à marquer sept points dans son Grand Prix national au Mugello.
Une opportunité que Davide Tardozzi n’hésite pas à mettre en exergue : « c’est une bonne chose pour Ducati de voir ses équipes satellites être en mesure d’être aussi performantes. C’est un plus pour notre marque. C’est une synergie qui permet à toutes les équipes et à tous les pilotes de progresser dans la performance. Et cela nous rend particulièrement heureux ».
Certes, mais le tableau d’ensemble comporte une imperfection. Il s’agit d’un Jorge Lorenzo enrôlé avec l’idée d’un leadership qui n’émerge toujours pas. Por Fuera se fond même dans la masse, se laissant déborder par Petrucci et mordre par les pilotes en GP16. Ceci dit, des solutions aérodynamiques et peut-être un nouveau cadre sont attendus pour une seconde partie de la saison où le quintuple Champion du Monde doit se montrer sous un meilleur jour. Sinon, l’ambiance familiale pourrait en pâtir…
