Dans un entretien relayé par le site GPOne, le druide de la technique chez Ducati nous amène dans un voyage dans le futur. Celui qui a été des titres majeurs d’Aprilia avant d’être le magicien des Desmosedici décline avec conviction l’adage qui veut que gouverner c’est prévoir. Et, en ce qui le concerne, c’est un vrai feu d’artifice…
Gigi Dall’Igna, c’est d’abord une exigence qu’il sait communiquer autour de lui : « jamais durant ma carrière, je n’ai cherché à me cacher derrière des excuses. Je n’ai jamais dit que la victoire nous avait échappé à cause d’un pilote ou d’un technicien. J’ai toujours fait le maximum que je pouvais faire avec ce que j’avais et c’est aussi ce que je demande à mes collaborateurs et à nos pilotes ».
Partant de là, il explique : « nous avons des idées pour faire progresser notre moto entre maintenant et les prochains tests au Qatar. Je dois trouver quelque chose pour améliorer la Ducati au milieu des virages. C’est un domaine sur lequel nous devons continuer à travailler ».
Puis Gigi Dall’Igna avance dans le temps… « Je verrais bien une Moto3 avec un moteur desmodromique. Cette discipline a une importance stratégique pour Ducati. Côté pilote, on ne peut exclure un Marc Marquez en 2021 car je ne sais pas à l’heure actuelle ce que fera Andrea Dovizioso à la fin de la saison 2020. Alors cette réflexion est normale ».
Mais Gigi a aussi une vision globale : « comme ingénieur, je veux des motos de série plus sûres. Pour le moment, les budgets sont contraints, mais l’électronique va évoluer, en améliorant encore l’ABS et en diffusant les suspensions électroniques. Tout ça pour des motos plus rapides, efficaces, mais en toute sécurité ».