Lorsque la trêve estivale est arrivée dans cette saison MotoGP, Johann Zarco apparaissait comme la meilleure carte à jouer pour Ducati au championnat. La rentrée devait confirmer cette option et le Français comptait d’ailleurs secrètement sur les deux Grands Prix en Autriche pour faire la différence dans le clan des Desmosedici, et s’affirmer ainsi comme son leader. On connait la suite et le double Champion du Monde Moto2 est depuis rentré dans le rang. Le directeur sportif Paolo Ciabatti a analysé le coup d’arrêt du Français, et voilà ce qu’il en ressort…
Johann Zarco arrive à Austin pour le Grand Prix des Amériques de ce week-end avec 93 points de retard sur son compatriote Fabio Quartararo leader au classement général provisoire du championnat MotoGP. Pendant que l’officiel Yamaha poursuivait sa progression en jalonnant son sentier de la gloire vers la récompense suprême, le pilote Pramac était arrêté sur le bord du chemin, regardant Joan Mir, et, surtout, son collègue de marque Pecco Bagnaia lui passer devant et prendre en charge la chasse au Niçois.
C’est bien simple, Johann Zarco n’est plus monté sur le podium depuis le dernier Grand Prix de Catalogne il y a maintenant quatre mois. Paolo Ciabatti a réfléchi au sujet et, sur Speedweek, il dit : « il est difficile de juger à quel point Johann a récemment souffert de ses problèmes de syndrome des loges », a expliqué le directeur sportif Ducati. « Cela l’a handicapé pendant quelques courses. Il a été opéré de l’avant-bras droit mercredi dernier. Il a été opéré d’une manière qui lui permettrait d’être à près de 100 % à Austin. Nous espérons que ce plan se réalisera ».
Ducati : « ses problèmes au bras ont eu une très grande influence«
Il poursuit : « vous ne pouvez pas juger sérieusement les résultats les plus faibles d’un pilote si vous n’êtes pas sûr qu’il soit à 100% en forme. Nous verrons. Johann a présenté un début de saison fantastique. Mais il n’a pas performé lors des dernières courses. Il a été rapide dans les premiers tours, puis est retombé assez rapidement en bas du peloton. Je pense que ses problèmes au bras ont eu une très grande influence ».
Au fait, Johann Zarco partage la même trajectoire que Jack Miller, qui l’accompagnait d’ailleurs à Barcelone sur le podium en compagnie d’un Oliveira alors vainqueur et qui a aussi drastiquement baissé de rythme ensuite… Mais l’analyse de Paolo Ciabatti sur son pilote australien qui compte 94 longueurs de retard sur le leader au championnat est bien différente : « il y a eu certaines situations cette année qui n’ont pas permis à Jack d’être aussi compétitif que prévu ».
« Mais nous travaillons avec lui pour devenir plus constants. Jack est un excellent pilote et un excellent coéquipier. Nous devons le soutenir. Peut-être que dans certaines conditions, son style de pilotage n’est pas le plus efficace lorsqu’il s’agit de sortir suffisamment des pneus à la fin de la course ». Un écueil peut-être plus difficile à biffer qu’une chirurgie.
