MotoGP Ducati : Marco Bezzecchi explique où Pecco Bagnaia fait actuellement la différence

Ce n’est pas encore tout à fait validé par tout le paddock mais de plus en plus de ses observateurs admettent que le pilote du moment est bel et bien Pecco Bagnaia. Sa fin de parcours l’an passé, où il a fondu sur un Fabio Quartararo en pleine déconfiture, avait signalé sa force et son talent parfaitement irrigués par une Ducati aux airs d’arme fatale. Mais cette année, dans un nouveau format qui met les nerfs à rude épreuve, le désormais Champion du Monde porte bien son n°1. Ceci grâce à un moment dans le Grand Prix qu’il ne rate jamais, et qui détermine tout, que révèle Marco Bezzecchi qui reste un de ses rivaux principaux identifiés à ce stade de la course au titre.

L’autorité de Pecco Bagnaia en MotoGP s’affirme et ce n’est pas cette mention de Ramon Forcada qui contredira cette tendance : « pour moi, Pecco est le pilote le plus fort du championnat, il a eu deux ou trois chutes étranges et il est toujours le premier. Il est le plus fort, c’est le pilote Ducati numéro un. Il est premier au Championnat du monde. L’an dernier, il était à 91 points du leader du championnat à cette époque ».

Derrière lui, Jorge Martin et Marco Bezzecchi ne lâchent pas prise au championnat mais il est un fait qu’à chaque fois qu’ils pensent l’avoir attrapé pour le mettre en cage, le Pecco Bagnaia reprend la poudre d’escampette. Le pote de promo de l’académie VR46, qui n’en est qu’à sa seconde saison en MotoGP, et qui roule sur une GP22, a analysé cette première partie de saison pour découvrit où, exactement, Bagnaia faisait la différence.

Des conclusions ainsi livrées sur Speedweek : « si vous regardez, Pecco est toujours là », commence-t-il. « Parfois, j’ai un peu plus de mal, d’autres fois je m’en sors mieux. Je pense que cela a un peu à voir avec l’expérience, aussi avec le ressenti et la compréhension de la moto, c’est un peu ce mélange ». Il ajoute : « Pecco a fait une erreur de plus que moi car je ne suis tombé qu’une seule fois ». On rappellera en effet que le Champion du Monde s’est retrouvé par terre en Argentine, à Austin et au Mans. L’équipier de Luca Marini n’a laissé sa Ducati dans le bac à gravier qu’à Jerez.

Marco Bezzecchi : « si on analyse un peu, Pecco a fait la différence en qualifications »

Certes, mais la différence ne s’est pas faite là. Elle vient du nouveau format qui a rendu une étape du Grand Prix incontournable : « si tu ne commences pas devant, ça va être vraiment difficile. Il y a des circuits où dépasser peut-être un peu plus facile, d’autres c’est plus difficile… Mais tout dépend vraiment beaucoup de votre chrono en qualifications. Le « time attack » est devenu extrêmement important. C’est un peu embêtant car tu fais tout le temps des chronos et tu travailles un peu moins sur la moto. Et aujourd’hui, le niveau est très élevé et tout le monde est très bon pour faire un tour rapide. C’est donc quelque chose sur lequel vous devez travailler tout le temps, que vous ne pouvez jamais abandonner ».

« Heureusement, mon ‘time attack’ a été bon à Assen, mais si on analyse un peu, Pecco a fait la différence en qualifications » livre Bezzecchi. « Il a été en pole trois fois de suite, ou du moins toujours en première ligne ». En fait, le champion en titre n’a manqué qu’une seule fois la première ligne avec la position 5 sur la grille à Jerez, et il a été en pole position à quatre reprises en huit grands prix.

« Pour moi, en revanche, cela alterne entre une bonne qualification et une septième place », reconnait le pilote de 24 ans qui en arrive à cette conclusion : « je dois réussir à travailler sur ce truc, alors le résultat dans le Sprint peut être différent ». Au fait, pour mémoire, voilà à quoi ressemblerait le top 10 du classement général provisoire du MotoGP sans les points de la course Sprint …

1er Bagnaia, Ducati, 120 points

2e Bezzecchi, Ducati, 117

3e Martin, Ducati, 100

4e Zarco, Ducati, 90

5e . Marini, Ducati, 71

6e Binder, KTM, 67

7e Aleix Espargaró, Aprilia, 56

8e Quartararo, Yamaha, 56

9e Miller, KTM, 54

10e Alex Márquez, Ducati, 54