Pendant cette crise sanitaire du Coronavirus qui a contraint tous ses collègues à rester confinés à la maison, Jack Miller a semblé être un privilégié. De son Australie natale, il a vécu cette pandémie de loin, au sens propre comme au figuré puisqu’il a pu, lui, continuer à s’adonner au plaisir de la moto au grand air dans sa propriété. La période est même bénie car il a signé, en télétravail, son contrat au sein du team usine Ducati pour 2021. Un aboutissement qui trouve sa source dans la seconde partie de la saison 2019. Celui qui quittera l’équipe Pramac à la fin de cette année rappelle les faits…
Jack Miller a traversé la crise du Coronavirus comme sur un nuage. Il ne n’a jamais vécu ce qu’est un confinement. Mieux, il a été promu au sein de l’équipe officielle Ducati en ne disputant pas la moindre course depuis 2019. Mais contrairement à celui qu’il remplace, soit Danilo Petrucci, l’Australien a obtenu ses meilleurs résultats à la fin de ladite campagne. Ces cinq podiums, il les a pris lors des six dernières courses.
A l’approche d’un début d’année qui devrait avoir lieu le 19 juillet à Jerez, il revient sur cette période particulière qui le fait entrer au Panthéon des pilotes évoluant au sein d’une équipe d’usine : « c’est quelque chose sur lequel je travaille depuis des années, mais c’est bizarre pour le moment », a- t-il avoué dans une interview avec l’ancien pilote et commentateur actuel de Fox Chris Vermeulen.
« Habituellement, certaines négociations se font sur le circuit, alors que maintenant je suis en Australie. Je suis content que ce soit fait, maintenant je n’ai plus de stress pour cette année, je ne peux que penser à faire de mon mieux et donner des résultats pour célébrer Pramac ».
« Petrucci n’était peut-être pas le bon gars pour motiver Dovizioso »
Il ajoute : « l’une des choses les plus importantes que j’ai apprises par le passé est la gestion des courses. Pour être avec les premiers, j’ai parfois trop poussé et je me suis retrouvé à perdre du temps. Vous devez comprendre qu’une course ne dure pas seulement 10 ou 15 tours et que les 5 ou 6 derniers sont cruciaux. Vous n’avez pas à vous laisser emporter par les émotions, comme je l’étais par le passé. Quand j’ai été dépassé, j’ai commencé à faire des erreurs et un effet de chaîne s’est créé ».
Jack Miller est maintenant impatient de montrer sa maturité. Pour certains, comme son collègue et aussi ami Cal Crutchlow, il peut faire trembler Marc Marquez. Pour d’autres, ce ne sera pas le cas. « Jackass » devra dans tous les cas faire ses preuves puisque son contrat avec le team Ducati n’est que d’un an, avec une option pour 2022. Mais ce n’est pas une pression qu’il ressent : « il est clair que tout pilote veut un contrat de deux ans, vous voulez avoir un peu de sécurité dans votre travail, mais j’ai des contrats d’un an depuis mon arrivée chez Ducati il y a trois saisons , donc je ne suis pas trop inquiet. Jusqu’à présent, ça a été comme ça, ça m’a gardé alerte et toujours en avant ».
Jack Miller termine en précisant qu’il souhaite plus que tout avoir comme équipier un Andrea Dovizioso qui négocie encore avec Ducati sur le sujet. « Petrucci n’était peut-être pas le bon gars pour attiser le feu de Dovi, ils étaient très intimes. Je pense que Dovi a besoin de quelqu’un pour le frapper sous les côtes avec un bâton et dire « mon pote, allez. » Je pense que je pourrai peut-être le faire ».