Iannone est forfait pour cette première épreuve d’une tournée outre-mer qui en compte trois. La faute à cette vertèbre T3 touchée lors d’une violente chute en essais libres à Misano. Le Motegi est la troisième absence imposée pour raison de santé après le Grand Prix de San Marin et Aragon. Mais une quatrième se profile à l’horizon : Phillip Island.
Selon Carlo Pernat son manager, la vertèbre ne serait qu’à 30% consolidée. Et elle fait souffrir, une souffrance qui a convaincu le pourtant solide Jo le Maniac de ne pas aller plus avant en Aragon que la première séance d’essais libres.
Le Motegi se passe actuellement de lui et c’est au profit d’un Barberá pour le coup pilote officiel Ducati au Japon. Une absence que commentait ainsi son équipier Dovizioso sur GPOne : « franchement, je suis surpris de ce forfait. Mais lorsque vous avez certains problèmes, vous êtes le seul à en connaître tous les paramètres. On ne se parle pas beaucoup avec Andrea et on ne passe pas plus de temps ensemble et pour être honnête, je ne lui ai rien demandé. Il a ses raisons d’avoir fait ce choix, bonnes ou mauvaises ».
Un commentaire qui entrouvre la porte d’une autre raison que celle de la santé de la part d’un pilote qui quittera Ducati à la fin de cette saison et qui a déjà fait l’essentiel cette année en remportant une première victoire au RedBull Ring. Mais à la lecture des messages de Iannone sur son réseau social, la frustration d’un forfait obligé ne fait pas de doute et ne laisse pas la place à une quelconque bouderie : «j’ai connu dans ma vie de nombreux sentiments : de la peur au bonheur en passant par la peine et la joie mais je n’avais jamais connu ça avant. Je comme un aigle à qui on aurait attaché les ailes ou un lion en cage ».
« J’ai toujours gagné ce que j’ai, j’ai toujours décidé, je me suis toujours battu et pris des risques. Là c’est différent, je dois seulement attendre et c’est terrible ! Les Grands Prix me manquent, son ambiance, ses bruits les gens, mon team ma moto mon travail. Ne pas piloter me manque car c’est ma vie, mon trésor, ma raison d’être. On se reverra bientôt car je ne peux continuer comme ça ! » Il le faudra pourtant peut-être encore un peu. Jusqu’en Malaisie ?