C’est l’escalade ! Ou la dégringolade pour un MotoGP qui s’enfonce dans la crise. On sait que, depuis l’arrivée du Qatar, la victoire de Dovizioso devant Márquez doit attendre une officialisation après une réclamation déposée par quatre constructeurs contre Ducati. La faute à un sabot posé sur le bras oscillant et devant le pneu arrière. Mais demain, Álex Rins pourrait bien envisager la victoire… Soit le quatrième sous le drapeau à damiers à Losail. Car Ducati va contre-attaquer…
Et cette contre-attaque, c’est Gigi Dall’Igna, le chef des troupes de Ducati Corse qui la promet si les choses vont trop loin dans l’étude de la procédure en cours. Une action initiée par Aprilia, Suzuki, KTM mais aussi une usine Honda qui n’a pas fait un seul commentaire à ce jour sur cette triste affaire dont on nous a promis l’épilogue avant le Grand Prix d’Argentine de la fin de ce mois.
Le HRC ne dit rien mais Gigi Dall’Igna n’est pas dupe. Il sait qui est l’ennemi. Car au stade où on en est, on ne parle plus d’adversaire. Sur les ondes de sportmediaset, il annonce : « le fait que Honda ait mis en doute les choix du directeur technique nous permet de nous interroger sur une plainte possible contre Honda, précisément à cause de ses ailes. Nous pensons qu’elles sont dangereuses et qu’elles pourraient également faire l’objet de déformations importantes et donc peut-être être considérées comme des appendices mobiles » – a expliqué le directeur général de l’écurie Borgo Panigale.
« Nous n’avions jamais considéré le fait que Honda en particulier remette en cause le travail de Danny Aldridge. Cela nous permet à présent de penser à une éventuelle plainte contre Honda lors des prochaines courses ».
En ce qui concerne le comportement des autres équipes dimanche, Dall’Igna s’est dit « très surpris, surtout par le comportement de Honda, qui est l’un des protagonistes du championnat du monde depuis le début, et l’un des membres fondateurs du MotoGP avec Yamaha et Ducati. Jusqu’à présent, tous les différends techniques avaient été résolus au sein de la MSMA (Motorcycle Sports Manufactures Association, ndlr) ou en discutant avec le directeur technique et en trouvant toujours une réponse à toutes les précisions apportées par les différents concurrents » a-t-il a conclu. Mais le temps des gentlemen semble bel et bien révolu…