Ducati avait commencé en fanfare les tests de l’intersaison en Malaisie. Multipliant les nouveautés et offrant à la curiosité une boite mystérieuse à l’arrière de la Desmosedici, les rouges se félicitaient d’être pour une fois proches du but dans le développement juste avant le premier Grand Prix. Puis Phillip Island est arrivé. Des tests qui ont fait souffrir tous les ducatistes qui ont découvert que si les défauts de toujours étaient édulcorés, ils restaient encore incapacitants sur ce type de tracé. Du coup, au Qatar, il n’y aura pas de nouveau carénage.
La GP17 est encore une idée chez Ducati qui cherche, comme ses concurrents, mais peut-être un peu plus, comment garder sa vélocité sans ailerons. Des accessoires aérodynamiques amenés et développés par l’usine de Borgo Panigale. Dès l’entame de cette année 2017, les palliatifs semblaient sur la bonne voie et les Italiens faisaient feu de tout bois. Pendant ce temps Yamaha proposait discrètement sa solution, tandis que Suzuki et Aprilia attendaient l’Australie pour sortir le fruit de leur réflexion. Honda, de son côté, n’a toujours rien montré dans ce domaine.
Phillip Island, justement, a comme battu froid Ducati. Les chronos ne sont pas venus et Dovizioso a tenu le langage vérité : en l’état, la marque de Bologne n’est toujours pas prête à jouer le podium à chaque course du calendrier. Et donc le championnat. Depuis, c’est profile bas et Paolo Ciabiatti prévient : au Qatar, lors du lancement de la saison, on ne verra rien d’un nouveau carénage chez Ducati.
« Je pense que vous verrez une moto très similaire de celle que vous avez vu à Phillip Island » annonce-t-il dans un entretien sur GPOne. « Cette année, on ne peut homologuer que deux versions de carénage alors il nous faut être vraiment certains de nos choix avant de les matérialiser ». Il poursuit : « le développement continue et il se poursuivra encore durant la saison. Nous travaillons sur tous les aspects et sur tous les fronts. Les indications de Phillip Island nous ont permis de mieux évaluer dans quel sens il nous faut travailler. Il nous faut trouver une solution qui nous permettre d’être performants dans toutes les conditions ».
En attendant, il faut vivre sur ses acquis et à Losail il faudra confirmer la traditionnelle bonne tenue de la Desmosedici : « notre moto a toujours été forte au Qatar. Dovizioso a conquis la seconde place par deux fois et Lorenzo y a gagné l’an dernier avec la Yamaha. Tout le monde nous attend là-bas, mais nous espérons surtout un podium et des points à ramener à la maison ».
Une parenthèse dans le développement qui reprendra lors de tests privés programmés à Jerez juste après ce premier Grand Prix de l’année. Et comme Phillip Island, Jerez est un tracé impitoyable pour la Ducati. Justement !