Dans la famille des Grands Prix nous avons l’élite avec le MotoGP, l’antichambre avec la Moto2 et le centre de formation grand incubateur de talents qu’est la Moto3. La première citée a six usines sur sa grille de départ, la seconde n’offre que la possibilité d’innover en matière de châssis puisque le moteur est standard d’origine Honda alors que la Moto3 compte trois marques : Honda, KTM et Mahindra. Mais aussi peut-être demain Ducati.
Un intérêt affirmé officiellement puisque c’est le directeur sportif du blason de Borgo Panigale, Paolo Ciabbati, qui dessine la perspective sur crash.net : « La Moto3 est quelque chose d’intéressant. Ce n’est pas à proprement un plan pour nous, mais c’est une opportunité à laquelle nous pensons ». Cependant, pour l’instant, l’idée ne fait que son chemin : « nous n’y serons pas l’an prochain car les décisions ont été prises pour 2017. Mais si les choses tournent bien en MotoGP, nous pourrions considérer une machine de Moto3 ».
Quelle serait cette machine, c‘est encore un mystère. Si le projet était complet, Ducati se lancerait dans un monocylindre quatre temps de 250cc, un moteur inédit. Mais le genre de mécanique dont raffolent les pays émergents au marché très prisé. La motivation viendrait toutefois d’ailleurs : « beaucoup de pilotes actuels en MotoGP viennent du Moto2 et pas mal d’entre eux ont connu le succès en Moto3 ». Ducati penserait-il plutôt au soutien d’une écurie qui serait chargée de détecter les talents de demain ? A voir : « nous avons pas mal d’écuries privées qui sont autant de possibilité aux pilotes de s’aguerrir sans avoir la pression d’un pilote d’usine ».
Ceci vaut pour Pramac, Avintia et Aspar, mais ces trois noms sont aussi potentiellement les futurs bras armés de Suzuki, KTM et Aprilia qui ont l’obligation, à terme, d’aligner des motos privées. Alors quid de Ducati en Moto3 ? Un mystère encore, mais un intérêt reconnu.