Enea Bastianini pointe comme leader des trois rookies en lice cette saison en MotoGP et qui ont tous la particularité de rouler sur une Ducati. La sienne est une GP19 au sein de l’équipe Avintia, une situation identique à celle de son équipier Luca Marini, tandis qu’une GP21 est entre les mains de Jorge Martin chez Pramac. L’an prochain, avec la reprise en main de la VR46, le protégé de Carlo Pernat sous contrat Ducati rejoindra l’équipe Gresini qui ouvrira une nouvelle page de son histoire en arrêtant la relation avec Aprilia. Il aura une Desmosedici de cette saison et il retrouvera de vielles connaissances…
Enea Bastianini a eu un moment de doute lorsqu’il était devenu officiel que l’équipe Avintia passerait la main à la VR46. Une période où Gresini et Ducati discutaient encore, mais à présent tout est limpide et le Champion du Monde Moto2 2020 sait qu’il va poursuivre sa route en MotoGP. 2022 serait comme un retour vers le futur puisqu’il retrouvera le team Gresini et Fabio Di Giannantonio, soit exactement la situation de la saison 2016. Mais cette fois, ce sera pour du MotoGP…
A mi-saison, le pilote de 23 ans fait le point sur sa première expérience à ce niveau de la compétition : « j’ai bien commencé la saison 2021, en optimisant mon matériel et, dans certains cas, j’ai exprimé mon potentiel, dans d’autres j’ai un peu galéré. Mais c’est normal dans une phase d’apprentissage ».
Il ajoute : « le MotoGP est très différent du Moto2. Tout change, la puissance du moteur, l’électronique, les pneus, les freins. Le week-end est toujours long et intense, des heures sont passées à analyser chaque donnée plusieurs fois ». Bastianini rejoint dans son évaluation le sentiment déjà donné par son équipier Luca Marini lorsqu’il comparait avec le Moto2 : « d’un point de vue physique c’est plus dur mais d’un point de vue mental c’est encore plus loin. Il faut rester concentré dans chaque phase, faire attention à tous les détails. Ensuite, dans la course, vous roulez fort du début à la fin. Mon objectif est de grandir encore plus, de virage en virage ».
Force et honneur pour Bastianini chez Gresini
Même s’il lui reste encore dix courses à faire, Bastianini se projette déjà en 2022. Et pour cause … « Je courrai en défendant le nom et les couleurs de l’équipe Gresini, et j’ai hâte de le faire ». Il explique sur Motorsport-total : « à l’époque du Moto3, je me trouvais très bien dans l’équipe de Fausto. Malheureusement et on le sait, il est parti. Il me manque, comme à tout le monde ».
Du coup, en 2002 aura quelque chose de spécial : « les enfants, la famille et les garçons de Fausto font un travail formidable. En 2022, je courrai à nouveau pour l’équipe Gresini, c’est fantastique rien que d’y penser. Mais tout est vrai. Je ferai de mon mieux pour l’honorer ».