Pecco Bagnaia, comme le reste des poursuivants de Fabio Quartararo dans la course au titre, a pris un coup sur la tête à Silverstone. La prestation du Français à la Yamaha, lors de cette édition du Grand Prix de Grande Bretagne, a marqué les esprits, mariant à ce point l’art et la manière qu’il a changé le coup du marteau connu du temps de Jorge Lorenzo en coup de massue. Bagnaia, qui a sombré en même temps que son pneu s’avanouissait, a été repoussé à 70 longueurs alors qu’il reste six Grands Prix à disputer. Le ballottage est pour ainsi dire favorable pour le tricolore, à tel point que l’officiel Ducati s’en remet à présent aux éléments pour inverser la tendance…
Pecco Bagnaia est volontiers désigné comme l’espoir et la relève Ducati, avec Jorge Martin. Mais, pour l’un comme pour l’autre, cette saison 2021 ne sera sans doute pas la bonne pour concrétiser. Cette campagne, après 12 épreuves, semble promise à Fabio Quartararo qui ne quitte plus les premières lignes au terme des qualifications et ne rate que très rarement une cérémonie sur le podium à la fin des courses.
Une régularité et une efficacité exacerbées par ses cinq réalisations qui lui donnent une avance de 65 points sur Joan Mir, 69 sur Johann Zarco et, donc, 70 sur Bagnaia. Ce dernier, cependant, s’accroche à un espoir, et il vient du ciel… « S’il pleut sur toutes les courses d’ici à la fin, ce n’est pas mal, car j’ai plus de chances d’obtenir de bons résultats que Quartararo » annonce l’Italien, qui se montre ainsi presque résigné.
Bagnaia : « Quartararo est le plus fort cette année«
Il ajoute : « il se débrouille très bien, il est le plus fort cette année et j’aimerais rivaliser avec lui ». Ses projets de gloire sont ainsi reportés à la prochaine saison MotoGP. En revanche, le changement de génération voulu par Ducati est un projet à moyen terme. Beaucoup s’attendent à ce que Bagnaia soit l’héritier de Valentino Rossi. Une perspective qu’il écarte : « je ne suis pas l’héritier, car je pense qu’il est impossible de faire ce qu’il a fait. Ce sera difficile d’être sans lui car nous sommes toujours avec lui, mais il a fait ce qu’il fallait pour lui-même » termine l’équipier de Jack Miller.