En 2020, Ducati a semblé être tétanisé par l’arrivée d’un nouveau pneu arrière Michelin qui a fait perdre beaucoup de charme à la Desmosedici. Dès les premiers tests avec la nouvelle gomme du manufacturier unique, Andrea Dovizioso avait tiré la sonnette d’alarme. Mais entre les choix techniques effectués et le confinement limitant les essais et les travaux, il a fallu partir en campagne ainsi, et on connait la suite. Depuis, Dovizioso et Petrucci ont quitté les lieux et Ducati a l’expérience d’une saison. La GP21 réconciliera-t-elle la Desmosedici avec son pneu arrière ?
C’est un débat sensible chez Ducati qui doit expliquer son échec à comprendre le nouveau pneu arrière sans pour autant se faire du mal ni jeter la pierre à Michelin. D’autant moins que les autres constructeurs s’en sont mieux sortis sur le sujet, certains même y trouvant la solution à tous leurs soucis. Gigi Dall’Igna, le général en chef de l’armée rouge du MotoGP a ainsi commenté : « le nouveau pneu était également meilleur pour nous que le pneu 2019. Mais le fait est que nous avions pu mieux compenser certains des problèmes du pneu 2019 ».
Il ajoute : « le nouveau pneu était meilleur et cela a permis aux autres fabricants de faire un pas en avant plus grand que le nôtre. Mais l’essentiel était que le nouveau pneu était un développement supplémentaire en termes de performances ».
Ducati dit avoir appris sa leçon
C’est donc à Ducati de trouver la solution. « Chaque pilote a un style différent. ‘Pecco’ et Jack ont un style légèrement différent. Il est vrai qu’ils pourraient assez bien s’adapter aux nouveaux pneus Michelin », précise le patron de Ducati Corse. La première solution a donc été de remplacer les pilotes. Et la moto ? « Lorsque l’adhérence était faible, nous avons eu à quelques reprises des difficultés à nous adapter aux styles de pilotage de nos pilotes » déclare de son côté Paolo Ciabatti. « Je pense que nous avons appris beaucoup de choses. Cette année, nous n’aurons pas les problèmes que nous avons eu l’année dernière ».
On ne sait encore ce qui a été trouvé pour faire de la GP21 une machine plus efficace que la GP20. Mais Ducati a pu travailler à nouveau sur son projet : « l’année dernière, nous avions un programme d’essais limité. De plus, le calendrier comprenait des courses sur la même piste et quatre fois il y avait trois courses d’affilée. Cela nous a empêché de travailler comme d’habitude. Par conséquent, dans certaines conditions, il y avait des problèmes avec l’adaptation aux nouveaux pneus arrière », termine le directeur sportif de Ducati sur Motorsport-total. Rendez-vous début mars au Qatar pour découvrir le fruit de ce travail Ducati.
