Les pilotes MotoGP ne sont pas unis dans une association comme le GPDA en F1, Andrea Dovizioso souligne le rôle de la commission de sécurité et celui non tenu par Valentino Rossi.
Par Luigi Ciamburro de Corsedimoto
Le MotoGP a perdu son vétéran Valentino Rossi en fin de saison dernière, le même sort suivra Andrea Dovizioso à l’issue de ce championnat. Les deux compatriotes ont partagé le même box Petronas SRT lors des dernières courses de 2021, réalisant sans doute que leur époque n’était désormais plus qu’un souvenir. Trop de changements ont eu lieu dans cette catégorie ces dernières années, du pneu unique à l’unité électronique unique, de l’aérodynamique aux dispositifs de correction d’assiette. Le Championnat du Monde perd deux de ses personnages historiques et pour les autres pilotes il pourrait bientôt manquer de référence également sur d’autres sujets.
En MotoGP, il y a d’une part l’association des fabricants MSMA et l’association des équipes IRTA ainsi que la fédération mondiale FIM et le promoteur Dorna. Mais aucune association ne peut protéger les pilotes. Le GPDA existe en Formule 1 depuis des décennies, actuellement dirigé par l’ancien pilote Alexander Wurz, ce qui permet aux pilotes de se coordonner sur des questions importantes et de mettre des demandes sur la table d’une seule voix.
Quelque chose de similaire n’existe pas dans le Championnat du Monde, même s’il a été question à plusieurs reprises de fonder une telle association qui puisse protéger les pilotes aussi du point de vue des salaires et des contrats. Quelqu’un avait même proposé Valentino Rossi comme « directeur général » mais l’idée est toujours restée telle, elle ne s’est jamais concrétisée.
« Valentino Rossi s’en fichait de ces choses-là«
Quelque chose de vaguement similaire est la commission de sécurité qui se réunit tous les vendredis après-midi pendant les week-ends MotoGP. La participation est facultative, mais il faut avouer que la majorité des pilotes est toujours actée, certains comme Aleix Espargarò sont des points fixes.
La commission de sécurité répond-elle à toutes les demandes des pilotes ? « Cela a apporté de nombreux avantages », a expliqué Andrea Dovizioso. « Bien sûr, on peut toujours s’améliorer, mais c’est productif. C’est vrai qu’on n’a pas de réunions de direction et on ne parle pas toujours des choses importantes ».
Par le passé, Valentino Rossi refusait d’être le porte-parole de ses confrères : « je peux comprendre Valentino », a ajouté le Forlì à Motorsport-Total.com. « Je comprends qu’il fasse ce qu’il fait pour s’amuser, il s’en fichait de ces choses -là ».