Andrea Dovizioso et l’argent est une question épineuse, et d’autant plus qu’elle a été la pierre d’achoppement dans ses négociations avec Ducati pour le renouvellement de son bail. Finalement, aucun accord n’est sorti entre des parties qui se sont donc quittées fin 2020. Le salaire était pour Dovi un point essentiel depuis qu’il avait subi l’humiliation d’être douze fois moins bien payé que son nouvel équipier d’alors Jorge Lorenzo. Un sujet qui les sépare toujours. Mais à présent dans son année sabbatique, le même Dovizioso affine sa réflexion sur l’argent …
On dit que l’argent ne fait pas le bonheur, mais on reconnait volontiers qu’il y contribue fortement. Dans le cas de Dovizioso, c’est un élément clé qui n’a pas été suffisamment négocié par Ducati, ce qui a conduit le pilote à se décider pour la rupture. Le manager Battistella avance aussi l’argument d’un projet dans lequel son pilote ne se reconnaissait plus totalement. Mais le salaire a été mis en exergue dans cette fin d’une aventure qui durait depuis huit ans.
A la veille d’une saison MotoGP marquée par l’urgence Covid-19, tous les constructeurs ont dû revoir à la baisse les budgets. Ducati n’a pas échappé à la règle, mais Dovizioso a estimé qu’il en faisait déjà assez pour l’effort de guerre de Borgo Panigale. Sans doute avait-il encore en tête les émoluments accordés à Jorge Lorenzo lors de son arrivée. Il avait alors avalé la couleuvre d’être réglé douze fois moins que le nouvel arrivant, auréolé de ses cinq titres mondiaux.
Dovizioso : « je n’ai pas besoin d’être riche pour être bien »
Le thème continue à opposer les deux hommes qui ont pourtant maintenant posé casque et combinaison. Une nouvelle situation qui amène Dovizioso à considérer la question de l’argent sous un angle légèrement différent. Il dit ainsi dans une interview au magazine OnePercent relayé par Corsedimoto : « comme tous les Italiens ou d’autres nationalités, je n’aime évidemment pas payer beaucoup d’impôts. Vous entendez dire combien gagnent les pilotes, mais vous devez ensuite payer plus de 50% d’impôt ».
Dovi ajoute : « après avoir vécu en Angleterre, ma mentalité est que je n’ai pas besoin d’être riche pour être bien. La qualité de vie où je veux vivre n’a pas de prix, même si cela me coûte des millions. Je ne suis pas d’accord avec ceux qui partent vivre ailleurs pour économiser beaucoup d’argent ». Le natif de Forli ne fait allusion à personne en particulier, même si l’actualité a révélé que le fisc espagnol s’intéressait de très près à la situation de … Jorge Lorenzo …