Pour organiser un Grand Prix à huis-clos, avec un minimum de personnes dans le paddock, le tout sous la contrainte d’un protocole sanitaire qu’il faudra respecter sous peine de manquer la fête, c’est faire des sacrifices. Une conséquence collatérale vient de tomber avec cette décision de ne pas solliciter de wildcard cette saison. Une issue logique à une démarche qui aurait ajouté une moto et des personnes dans un contexte où il faut drastiquement limiter les contingents. Mais c’est aussi une déception pour Jorge Lorenzo et consorts, qui espéraient bien se frotter à l’élite dans une ou plusieurs compétitions…
La Commission Grand Prix l’a décidé : afin de maintenir le nombre de personnes dans le paddock aussi bas que possible, aucune utilisation de wildcard ne sera autorisée pendant la saison 2020. Concrètement, cela veut dire que Jorge Lorenzo ne fera pas un Grand Prix de Catalogne avec une Yamaha, que Stefan Bradl ne roulera pas avec sa Honda à Jerez et Misano, pas plus que Pirro ne montrera ses qualités à Misano et à Valence au guidon de la Ducati.
Quant à Sylvain Guintoli, ses opportunités avec la Suzuki étaient déjà bien minces puisqu’elles comptaient Le Mans, Silverstone et le Motegi… Chez Aprilia, Bradley Smith peut espérer prendre la place d’Andrea Iannone suspendu, tandis que son remplaçant comme pilote tests, Andrea Savadori, n’était pas dans le rythme. Chez KTM, la messe était dite avec un Dani Pedrosa qui n’est pas volontaire pour l’exercice tandis que Kallio avait fait le deuil d’une apparition depuis que son Grand Prix de Finlande a été annulé.
Le promoteur du championnat qu’est Dorna travaille sur un « protocole de portes fermées » afin de lancer la saison le 19 juillet à Jerez. Il stipule qu’aucun billet spectateur ne sera vendu et qu’un maximum de 1 100 à 1 300 personnes pourront accéder au paddock. Ce renoncement aux wildcards concerne, bien sûr, toutes les catégories, du MotoGP au Moto3 en passant par le Moto2.