Carmelo Ezpeleta, le patron de Dorna Sports, ne s’en est jamais caché; il aimerait à terme que les six constructeurs MotoGP alignent chacun quatre motos, deux officielles et deux satellites.
Chez Honda, Yamaha et Ducati, il n’y a aucun problème, vu que c’est déjà au moins le cas actuellement.
Pour les arrivants plus récents, Aprilia, Suzuki et Ktm, cela prendra un peu plus de temps, d’autant que ce n’est pas/plus forcément dans les gènes de l’entreprise, à l’image de Suzuki qui ne l’a jamais fait en catégorie MotoGP.
Pourtant, Davide Brivio avait vraiment essayé d’y travailler cette saison, en insistant auprès d’Hamamatsu pour avoir deux motos satellites l’année prochaine, ce qui lui aurait permis par ailleurs d’honorer son contrat avec Johann Zarco en le plaçant chez LCR. Refus conjoints du Japon et de Lucio Cecchinello, ce dernier ayant préféré rester fidèle à Honda…
Pour autant, le team manager de l’équipe Ecstar Suzuki ne renonce pas et envisage même une éventuelle possibilité en 2018.
Davide Brivio: « Ceci est l’un de nos
objectifs. Nous aimerions avoir plus de motos sur la grille, mais
ce n’est pas facile pour Suzuki parce qu’on n’a jamais eu
l’expérience des équipes satellites. Nos ressources sont maintenant
entièrement dédiés à l’équipe d’usine en MotoGP, et il est très
difficile de s’organiser pour avoir plus de motos sur la
grille.
Nous avons besoin de plus de personnes, plus de personnel, nous
devons nous organiser. Nous espérons être en mesure de travailler
pendant 2017 et avoir quelque chose en 2018, si c’est possible.
C’est l’un des objectifs, mais je ne peux pas dire maintenant que
nous serons en mesure d’atteindre cet objectif. »
Des propos reportés par Autosport qui fleurent bon la réponse normande, mais qui engendrent quoi qu’il en soit la question suivante: « Que diraient alors les pilotes qui ont signé pour deux ans dans un team qui changerait de moto au cours de cette période? »