La renommée de Marco Bezzecchi s’est fortement accélérée comme agrandie depuis sa première victoire en MotoGP, acquise il est vrai avec la manière sur le sol argentin détrempé. Issu de la VR46 Académie et évoluant au sein du team dont le patron est Valentino Rossi, c’est d’abord au Doctor qu’il a fait penser sur la plus haute marche du podium. La dégaine s’en rapproche tout comme le physique qui rappelle aussi le regretté Marco Simoncelli. Mais Loris Capirossi assure que tout le monde se trompe. Car sur la moto, c’est bien le « Capirex » d’avant son extinction qu’il voit…
Dans un entretien relayé par InSella.it, Loris Capirossi, qui officie aujourd’hui dans le domaine de la sécurité pour Dorna, veut sa part de Bezzecchi. Une preuve que le l’académicien VR46 a pris une nouvelle dimension à laquelle il va devoir s’habituer, comme d’ailleurs ses adversaires… « Bezzecchi me ressemble, nous sommes tous les deux de Romagne et nous avons aussi de l’essence dans les veines, ainsi que du sang… C’est un pilote instinctif et assez agressif, il ne recule jamais et cela peut faire la différence dans un championnat aussi long comme celle de cette année ».
Loris Capirossi : « Marco Bezzecchi a la qualité et le talent pour faire un grand Championnat du Monde »
Il ajoute : « j’aime la façon dont il roule sur la Ducati. En Argentine, il a été fabuleux, surtout dans des conditions de piste difficiles, il n’a commis aucune erreur, il a toujours été en tête et a remporté une victoire historique, sa première en MotoGP. Je suis sûr qu’elle ne sera pas la seule cette année : Bezzecchi a la qualité et le talent pour faire un grand Championnat du Monde ».
Voilà qui devrait être un autre signal d’alarme pour un Francesco Bagnaia qui a chuté en Argentine, alors qu’il était en deuxième position. Une bévue que Loris Capirossi ne minimise pas. Il analyse ainsi : « les conditions étaient difficiles, les pilotes ne sont pas des robots. J’apprécie le fait que Pecco ne recule jamais, il admet sa responsabilité. Les erreurs font apprendre. L’année dernière, il en a fait et pourtant il a remporté le titre. Ce n’est pas un pilote satisfait, il voulait gagner malgré sa deuxième place. C’est pourquoi je dis que c’est une erreur qui peut coûter ».
Sa défense du titre ne fait que commencer et après un week-end parfait au Portugal, il a récolté peu de points en Argentine et cherchera sa rédemption à Austin, au Texas, dès le week-end prochain.