Après un shakedown en tout début de semaine sur le circuit de Sepang, qui a permis de déverminer les machines qui évolueront dans la catégorie reine cette saison, le MotoGP aborde ce weekend les premiers essais officiels de la saison 2022, toujours en Malaisie.
Un roulage crucial, notamment pour les rookies à l’instar de Remy Gardner, Champion du monde en titre Moto2, toujours en quête d’expérience en vue de la première manche de la saison. Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de l’Australien sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.
Remy, vous avez eu un début de semaine assez chargé avec le shakedown. Vous avez eu le temps de souffler un peu avant d’aborder les deux journées d’essais officiels ce weekend ?
« Oui, ce furent en effet des journées très chargées, mais fort heureusement j’ai réussi à me dégager un peu de temps pour moi hier, donc c’est une bonne chose. J’ai tout de même eu pas mal de douleurs durant toute la journée après ces premiers essais. Je ne peux pas dire que je suis à 100% de mes capacités, même si cela va déjà un peu mieux. J’espère que je serai définitivement dans le coup lorsqu’on sera au Qatar [le premier weekend de mars, ndlr]. »
« Je ne peux pas dire que je suis à 100% de mes capacités »
Casey Stoner a récemment expliqué dans une vidéo qu’il avait rencontré pas mal de difficultés sur le plan mental jusqu’à la fin de sa carrière. Il a eu des mots très difficiles qu’on imaginait difficilement dans la bouche d’un Champion du monde tel que lui. Que pensez-vous de cela ?
« Je peux tout à fait comprendre
son point de vue. Chaque année il y a plus de courses au
calendrier, et nous avons plus de pression. Il y a beaucoup de
constructeurs présents, beaucoup d’argent en jeu, et tout cela
représente beaucoup de pression. A côté de cela le niveau de
compétition est toujours plus élevé et cela va de plus en plus
vite. Nous jouons vraiment avec nos vies pour être
honnête.
Je comprends tout à fait ce qu’il dit :
certains gars ont plus de facilités pour s’accommoder de tout cela,
mais pour d’autres c’est plus difficile. Pour Casey cela n’a jamais
semblé représenter une difficulté en piste, mais en dehors c’était
autre chose. Pour moi aussi c’est difficile, surtout vers la fin de
la saison avec le nombre de courses qu’il y a, mais aussi les
obligations médiatiques. Encore une fois tout cela représente
beaucoup de pression. Mais je pense qu’il faut accepter tout cela,
car au final nous avons la chance de faire ce que nous aimons.
C’est un travail incroyable, que bien sûr vous ne pouvez pas faire
toute votre vie car cela est très exigeant, mais il faut toujours
s’arranger pour prendre du plaisir. Cela étant, je comprends
totalement ce que Casey a voulu dire, et je dois dire que moi aussi
j’ai mes jours sans, comme tout le monde. »
Il existe des essais spécifiques pour les rookies en F1, mais pas en MotoGP. Pensez-vous que de pareils tests seraient une bonne chose dans votre discipline ?
« Je crois qu’il y a eu quelques équivalents par le passé. Je me souviens par exemple de Johann Zarco qui avait eu l’opportunité de tester la Suzuki avant de réellement débuter. Mais je pense que si vous êtes rapide en Moto2 ou bien encore en Superbike, vous pouvez vous adapter sans trop de difficultés sans que cela représente un gros risque pour les constructeurs. Après, tout dépend bien sûr du pilote, mais les champions peuvent s’habituer à tout. »
« Les champions peuvent s’habituer à tout »