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Guintoli roule déjà la Suzuki 2022.

Après avoir réalisé quelques vidéos pour se distraire, s’amuser et passer le temps, « Guinters » est devenu un des piliers de YouTube dans le domaine des sports mécaniques en créant sa propre chaîne qui diffuse, en français et en anglais, ces passionnantes petites vidéos que nous avons régulièrement le plaisir de vous présenter.

Le Champion du Monde Superbike de 2014 a été invité par la célèbre émission Top Gear, ce qui est d’autant plus un honneur qu’on y parle très rarement de moto. Sylvain a ainsi présenté la genèse de son original projet.

« C’était l’hiver dernier, on s’ennuyait à la maison. Il fait toujours trop froid pour aller rouler, alors pendant quelques mois, on reste assis à regarder le curling, à penser aux motos et tout ça. J’ai pensé qu’il serait intéressant de commencer à faire des vidéos » a expliqué Sylvain à Top Gear.

Puis notre Drômois d’origine, né le 29 juin 1982 à Montélimar, s’est lancé en vidéo dans la comparaison entre motos de route et machines de MotoGP. « L’idée initiale était d’établir des parallèles entre le monde du MotoGP et le monde réel. J’ai donc eu l’idée d’emmener une moto de route sur une piste, parce qu’en fait, je voulais juste le découvrir aussi. Et Donington Park n’est qu’à une demi-heure de chez moi ! »

« Prenez une voiture dans une comparaison similaire et pour commencer avec quelque chose de compétitif, elle va coûter au moins 100 000 dollars. Même dans ce cas, si vous comparez avec la Formule 1, c’est un monde à part. Toute voiture de course légère a un aérodynamisme que vous ne pouvez pas comparer avec celui d’une voiture de route, c’est tout simplement inutile. J’ai fait quelques tours de piste avec des voitures rapides et les pneus n’ont pas tenu le coup, et puis il y a le poids, ça ne fait pas du bien. Alors que les motos sont vraiment proches. »

« Il n’y a presque pas de différence d’aérodynamisme, sauf pour les ailerons d’une moto de GP. Et certaines des motos de route ont plus de 200 ch. En GP, vous obtenez un peu moins de 300 ch, mais sur deux roues, la puissance est limitée. Et 200 chevaux-vapeur sur n’importe quel type de moto, c’est en fait beaucoup. »

« L’essentiel avec une moto, c’est le rapport poids/puissance. Ensuite, ce sont les pneus qui font la différence. Mais c’est tout. Le reste n’est que détails, quelques secondes ici et là, mais pas une énorme différence comme celle que vous auriez avec les voitures. »

« Je fais encore quelques courses, mais j’apprécie vraiment les tests. Tu y travailles sur tous les fronts : développement du moteur, du châssis, des freins, de l’aérodynamique. Il y a toutes sortes d’aspects. »

« La plupart des tests sont des tests de performance, ce qui est vraiment bien, parce que cela signifie que vous pouvez aller à pleine vitesse et aussi vite que vous le pouvez. Quand vous faites un championnat complet, vous passez d’une course à l’autre et vous êtes toujours absolument concentré à 100 % sur vos performances, alors que l’approche avec l’équipe d’essai est différente. Un peu plus décontractée. »

« Quand vous faites une course, la seule chose qui est amusante, c’est quand vous gagnez. Mais ici, vous apprenez à apprécier les différents aspects de la course et du pilotage de la moto. Quand vous faites une course, le seul plaisir que vous éprouvez est de gagner, vraiment… »

Sylvain a participé à de nombreuses disciplines de course sur circuit, avec des courses d’endurance, des Superbikes britanniques, des MotoGP et des Superbikes mondiales sur son CV, le Français étant Champion du Monde de ces dernières en 2014. Y a-t-il donc des lacunes qu’il aimerait combler ?

« J’ai pensé à la course sur route… pendant environ cinq minutes ! J’ai fait un tour de parade sur l’île de Man avec les routes fermées. C’était censé être un tour de parade, avec d’autres gars du World Superbikes, tous sur des motos standard. »

« Ça devait être un tour de roue et de plaisir, mais ça s’est transformé en un véritable plaisir. J’étais hors de moi, car je ne connaissais pas du tout la piste. La sensation que l’on ressent en faisant un tour sur l’île de Man est incomparable, la montée d’adrénaline est incroyable. Alors quand nous sommes rentrés, je me suis dit « en fait, c’est bien, peut-être que je devrais commencer à regarder ». Mais ma femme a dit non tout de suite… »

Et que dire des 24 Heures Motos, au Mans ? « J’aimerais en faire l’expérience à un moment donné. Tous ceux qui l’ont fait disent que c’est quelque chose de spécial. C’est plus une course d’endurance que les épreuves de huit heures que j’ai faites, parce qu’on ne peut pas maintenir un rythme de sprint pendant 24 heures sans dormir correctement. Alors peut-être un jour, pourquoi pas ? »

« Les Français adorent ça. Je ne connais pas exactement la proportion mais il y a beaucoup de Français qui font les 24 Heures, c’est un truc de Français. Donc ça doit être quelque part dans mon ADN ! »

Photos © Suzuki

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