MotoGP, Davide Tardozzi, Ducati : « si Lorenzo avait un peu plus cru en nous, ses résultats seraient arrivés plus tôt ».

25 millions d’euros dépensés en deux ans sur le salaire d’un seul pilote pour trois victoires. C’est le bilan brut de l’aventure Jorge Lorenzo avec Ducati. Tout ça pour retrouver Por Fuera sur une Honda avec quelques secrets sur la Desmosedici en tête qui pourront être utiles au développement de la RC213V… Une leçon retenue par l’armée rouge qui, depuis, a changé de stratégie en misant sur le seul Dovizioso, fidèle depuis six saisons. Mais à écouter Davide Tardozzi, cela aurait pu se passer bien autrement…

L’idée générale veut que Ducati ait tardé à écouter le Majorquin devenu performant une fois qu’il a enfin pu avoir la GP18 de ses vœux. Et il est vrai que les dernières nouveautés ergonomiques sont arrivées pour un Grand Prix d’Italie que le quintuple titré a remporté. Et on connaît la suite à Barcelone comme en Autriche…

Une version que ne valide pas un Davide Tardozzi. Ce dernier, au contraire, jette la pierre au pilote… « sportivement parlant, ses résultats tardifs m’ont dérangé. Puis il y a eu des situations qui ont affecté son arrivée rapide à ce niveau. Mais finalement, nous avons eu raison de penser qu’avec notre moto, il pouvait gagner. Malheureusement, il nous l’a démontré beaucoup trop tard. S’il avait cru un peu plus en nous, un peu plus tôt, peut-être que ces résultats seraient aussi arrivés un peu plus rapidement ».

Des propos relayés par Tuttomotoriweb qui montrent que rien n’a été simple en coulisse entre le constructeur et son pilote : « il y a le point de vue technique, mais aussi et surtout la façon de piloter. Au moment où il éclaircissait son avenir en décidant d’aller chez Honda, il s’est soudainement adapté à la moto. Il a arrêté de penser que s’il pilotait comme il le voulait, il deviendrait naturellement fort, comme il savait le faire. C’est à ce moment-là qu’il est revenu à son niveau ».

Entre-temps, aussi, le grand patron de Ducati l’avait piqué au vif en lui faisant comprendre, avant le Mugello, qu’il n’était plus une priorité à Borgo Panigale.