Lorsque Suzuki est revenu en MotoGP, il était entendu, qu’à court terme, sa GSX-RR serait disponible pour une écurie privée. Un mouvement voulu par l’organisateur Dorna. A tel point que dans l’organisation de sa future grille de départ de MotoGP, les hommes de Carmelo Ezpeleta ont dépeint un écosystème composé de constructeurs équipés d’une structure officielle à deux machines et d’une autre à vocation satellite avec, également, un couple de motos. Oui mais voilà, Suzuki n’est pas pressé d’épouser ce schéma.

Sollicité, approché, voire peut-être parfois pressé, Suzuki ne bouge pas d’un iota et jure que si des GSX-RR privées sont considérées, ce n’est pas pour maintenant. Davide Brivio, l’homme de terrain d’Hamamatsu pour le MotoGP a précisé sur crash.net la position de son employeur sur ce sujet sensible : « nous expertisons cette possibilité car Suzuki n’a aucune expérience dans ce domaine des team satellites. Nous voyons comment nous pourrions organiser ça, les ressources qui seraient utiles à un tel projet comme les pièces, les ingénieurs dédiés. Nous voudrions bien le faire, mais nous devons voir d’abord si nous sommes suffisamment dimensionnés pour ça ».

Cependant, rien qu’avec la perspective entrevue, les candidats ont toqué à la porte de Davide Brivio : « depuis notre retour en 2015, des écuries sont venues nous voir pour prendre des renseignements. C’est logique. Ils veulent savoir si on est prêts pour ce genre de démarche et où nous en sommes. Au passage, c’est gratifiant et positif pour nous. Nous avons donc discuté avec des teams. Nous avons échangé des informations. Mais il est clair que nous ne négocions véritablement avec personne en particulier là-dessus. On n’en est pas à ce stade. Lorsque et quand nous serons certains de pouvoir nous engager, alors nous aborderons le sujet avec les teams de manière plus approfondie ».

Côté écuries, deux sont à considérer selon la rumeur comme des candidates potentielles à servir les intérêts de Suzuki comme structure satellite. Il y a eu d’abord LCR qui pouvait trouver dans cette solution un levier pour aligner une deuxième moto. La Dorna, d’ailleurs, lui a attribué la vingt-quatrième place pour le moment vacante de son plateau MotoGP. Mais Lucio Cecchinello n’a eu de cesse, ensuite, de jurer sa fidélité à Honda. Puis il y a le team Pramac, dont le patron a clairement envisagé l’abandon des Ducati en 2017. Année où, justement Suzuki devra vraiment clarifier sa position sur le sujet.

Actuellement, Honda tourne à cinq motos, Yamaha à quatre et Ducati fait l’effort pour six et qui plus est avec différentes générations de Desmosedici. Aprilia n’a que deux motos et cherchent des alliés. L’année prochaine, KTM rejoindra la troupe avec deux motos.

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