Les gestes barrières et la distanciation sociale sont l’avers et le revers des nouvelles relations sociales. Des règles découvertes dans ce déconfinement qui nous plonge dans le nouveau monde froid et anxiogène, dessiné par un coronavirus sournoisement menaçant. Du coup, ça change tout au travail, et c’est même un sacré défi à relever lorsque l’on œuvre nombreux dans un espace réduit. C’est justement le cas d’un box en MotoGP. Il va pourtant falloir s’y mettre. Davide Brivio explique la situation chez Suzuki…
La saison 2020 sera lancée en juillet, et plus exactement le 19, sur le tracé de Jerez. Mais avant d‘en arriver là, il va falloir bien mettre en place un protocole sanitaire qui existe aujourd’hui sur tous les lieux de travail. Comment peut-il se décliner en MotoGP ? Davide Brivio, pour Suzuki, nous donne une idée : « au sein d’une équipe, il est difficile de maintenir une distance minimale de deux mètres, car trois mécaniciens doivent travailler avec la même moto. Il sera très intéressant de voir le protocole médical. »
« Il est impossible d’avoir zéro risque au retour des courses »
« Il y aura un test avant d’entrer dans le circuit et nous ne laisserons entrer que si le résultat est négatif. Et puis, voyez comment nous travaillons. Ce n’est pas très clair et il est impossible d’avoir zéro risque au retour des courses » regrette l’Italien qui ajoute : « vous ne pourrez pas vivre dans le paddock cette année ou vous déconnecter entre amis la nuit à l’hôtel. Directement à l’hôtel, pour dormir et le lendemain du circuit pour travailler. Il reste encore deux mois pour ajuster le protocole et notre façon d’agir. » Juste ce qu’il faut pour déterminer des règles essentielles. Car sans elles, il n’y aura pas de quitus des autorités pour courir.