Aujourd’hui 30 juillet, il y a au moins un anniversaire à souhaiter en MotoGP. Celui d’un Aleix Espargaró qui a vu le jour en l’an de grâce 1989. Son cadeau, il l’a déjà eu de la part d’Aprilia qui lui a fait signer un contrat officiel. Ceci dit, la déception est venue de son actuel employeur : Suzuki.
Aleix Espargaró est du début de l’aventure Suzuki en Grand Prix depuis les premières heures de l’engagement officiel sur une saison complète. On ne peut pas dire qu’il démérite vraiment et après une entame de campagne timide, il s’est bien remis sur les rails pour soutenir la comparaison avec l’espoir désigné de l’élite : Maverick Viñales.
Et pourtant, au moment de faire ses choix pour les années à suivre, la firme d’Hamamatsu l’a superbement ignoré. Passe encore que l’attention soit absente au moment sensible du choix d’un Viñales prioritaire. Mais que Iannone soit annoncé dans la foulée du départ de l’Espagnol sans que l’aîné des Espargaró n’ait pu seulement commencer à prendre langue avec son patron Davide Brivio, il y a de quoi être amer.
Une telle politique a été expliquée par la jeunesse, le fait que Iannone, sorti par Ducati, était à prendre sans délai. Certes, mais Aleix Espargaró n’est pas si vieux et il a une bonne réputation. Alors ? « C’était une décision difficile à prendre » commente Brivio sur crash.net. « On aimerait bien avoir trois ou quatre motos et mettre tout le monde dessus. Avec Aleix, on a commencé le projet, il est assez rapide et il a beaucoup contribué au développement de la moto. Alors on est quelque part triste d’avoir eu à prendre une telle décision ».
Il avait donc toutes les bonnes raisons pour rester. Mais finalement, non. Et la suite est encore plus nébuleux : « et encore une chose » ajoute ainsi le team manager : « si Maverick était resté, sans que l’on aurait gardé Aleix. Il aurait été le meilleur équipier possible pour Maverick ». Un peu comme Pedrosa avec Márquez. Un choix par défaut, un faire-valoir… Après le refus du renouvellement, c’est une sorte de deuxième coup de massue que reçoit le frère de Pol. De quoi voir 36 chandelles. Mais aujourd’hui, il souffle ses 27 bougies.