En 2019 et en 2020, le team officiel Suzuki sera celui qui alignera une paire de pilotes à la moyenne d’âge la plus basse. Ce qui veut dire, aussi, la moins expérimentée, comme on peut également la considérer comme la plus prometteuse. Un pari, un investissement, que Davide Brivio, chef des troupes d’Hamamatsu sur le terrain a déjà expliqué. Mais l’Italien est aussi tombé sous le charme d’un Joan Mir, présenté comme le phénomène de demain.
Il est déjà Champion du Monde de Moto3 au terme d’une saison 2017 ponctuée par pas moins de dix succès. Il a commencé son travail en Moto2 et revendique déjà deux podiums. Joan Mir se construit donc une réputation, mais Suzuki considère déjà pour acquis qu’il est un champion en devenir. Une certitude bâtie non seulement sur un palmarès en cours d’élaboration, mais aussi après une étude humaine approfondie que Davide Brivio explique ainsi :
« Je ne connaissais pas très bien Joan et j’ai voulu d’abord discuter avec lui. Ce que j’ai fait et j’ai été conquis par sa personnalité ». Il étaye : « vous pouvez sentir qu’il a quelque chose de spécial. Vous le ressentez à sa manière de vous répondre. Il a l’esprit très clair. Il sait ce qu’il veut, il est très motivé et particulièrement impliqué dans ce qu’il fait. Il travaille énormément et notamment dans sa préparation physique ».
« Il a gagné dix courses en Moto3, et ce n’est pas anodin de remporter dix succès. Il est arrivé en Moto2 et il s’est montré d’entrée compétitif. A Austin, il a été poussé hors de la piste, il est reparti 24e pour finir cinquième dans les mêmes chronos que le vainqueur ».
Il termine : « il y a plusieurs choses qui indiquent qu’il est spécial. Il a la vitesse, c’est un gagnant, il sait ce qu’il veut, ce qu’il aime. On l’aime déjà beaucoup. Le temps dira si on a raison. Joan Mir mérite de faire partie de notre projet. Au début, Alex Rins en sera notre leader, puis Joan Mir arrivera à maturité. Ils pourront alors se battre l’un contre l’autre et nous aurons un team compétitif ».
