Marc Márquez et Honda ont créé la sensation cet hiver, en convenant d’un nouveau bail d’une durée inédite en MotoGP : quatre ans. Une exception à la règle qui veut que tout se décide vite et pour seulement deux ans. Chez Ducati, on a déjà prévenu qu’on ne prendrait pas cette initiative comme une possible jurisprudence. Chez Suzuki, Davide Brivio et Álex Rins auraient pu s’accorder sur un même long terme, mais il y a un problème…
Davide Brivio a fait son travail avant même que la saison 2020 n’ait débuté : il a ancré dans le team Suzuki deux authentiques espoirs de la grille de départ de MotoGP qui pourront ainsi s’épanouir sur la GSX-RR. Car tant avec Joan Mir qu’avec Álex Rins, on a du gros potentiel.
Justement, à l’aune de ce que Honda a conclu avec Marc Márquez, l’occasion n’était-elle pas belle pour fidéliser plus encore ne serait-ce qu’Álex Rins ? Le team manager répond : « nous n’avons jamais pensé à un contrat plus long. Notre intention est d’être avec eux le plus longtemps possible. Álex a dit à plusieurs reprises qu’il voulait faire une longue carrière chez Suzuki. Cela n’aurait pas été un problème pour moi de signer pendant quatre ans, mais pour l’entreprise, cela aurait été difficile à expliquer. C’était mieux deux par deux, parce qu’ils veulent aller pas à pas. »
« Nous avons passé six mois sans que personne ne monte sur une MotoGP«
Une approche donc prudente au sein d’une maison d’Hamamatsu où l’on aime le calme et que tout soit bien rangé. Cependant, il faudra tout de même un grain de folie pour affronter le tourbillon promis par une saison 2020 concentrée en Europe et réduite à 12 courses jusqu’en novembre… « Cela ne change pas grand-chose que le championnat soit court ou long » commente pourtant Brivio. « Les 5 ou 6 rapides seront toujours devant. Je ne pense pas qu’il y aura des surprises, il peut y avoir une petite variable dans la façon dont ils auront géré ce long stop car cela peut affecter chacun différemment. Ce qui sera plus important que jamais, c’est de ne pas se tromper car on n’aura pas le temps de corriger les erreurs, il faudra être très régulier dans les résultats. »
Il termine avec cette remarque : « nous verrons ce qui peut arriver quand nous commencerons, car nous avons passé six mois sans que personne ne monte sur une MotoGP. »
