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C’est fait ! Suzuki s’est assuré du même régime réglementaire que Ducati, Honda et Yamaha, une cour des grands qui lui fait quitter le club des faire valoir que sont toujours Aprilia et KTM. Une montée en gamme qui avait déjà eu lieu en 2017 et cela avait été un échec, pour un retour à la case départ. Alors, est-ce vraiment une bonne nouvelle pour l’usine d’Hamamatsu ? D’Alex Rins le pilote à Davide Brivio le directeur technique, on jure que oui.

Et d’abord parce que cette évolution consacre une évidence ainsi exprimée par le patron sur le terrain : « nous avons maintenant perdu les concessions, et c’est un bon signe car cela montre que nous sommes devenus beaucoup plus compétitifs ». La conséquence de la belle course d’Aragon qui a fait monter une Suzuki sur le podium pour la cinquième fois dans la saison. L’usine avait déjà rejoint Honda, Ducati et Yamaha pendant la campagne 2017, grâce à une victoire et à trois autres podiums pour Maverick Vinales en 2016.

On rappellera que les concessions sont accordées et retirées sur la base des podiums conquis. 3 points pour le 1er, 2 pour le 2ème et 1 pour le 3ème. Une fois six points atteints, les concessions sont perdues pour le constructeur à partir de la saison suivante. Mais les concessions peuvent également être redonnées si un constructeur ne parvient pas à monter sur le podium lors d’une saison.

C’est ce qui est arrivé à Suzuki l’an dernier, lorsque les nouveaux pilotes de l’usine, Andrea Iannone et Alex Rins, ont connu des difficultés après avoir commis une erreur dans le choix du type de moteur. Suzuki a alors rejoint KTM et Aprilia pour avoir des tests privés illimités, 9 au lieu de 7 changements de moteur par pilote, une exemption du gel moteur, plus 6 au lieu de 3 wilds-cards possibles.

Mais la troisième place de Iannone à Aragon – où il a également mené momentanément la course – a fait atteindre le 6 points à Suzuki sur 6 points, après une troisième place en Argentine (Rins), au Texas (Iannone) et à Jerez (Iannone) sans oublier la seconde position de Rins à Assen.

Reste que le moteur va devoir être homologué avant le Grand Prix du Qatar et qu’il ne pourra plus ensuite être développé jusqu’à la fin de la saison. Une pression qui reposera sur le seul Alex Rins puisque son équipier sera en 2019 le jeune Joan Mir. Mais celui qui a fini quatrième en Aragon se veut serein : « à cause de ma blessure, je ne pouvais pas vraiment tester le moteur à l’époque. Si j’avais pris la décision en faveur du moteur en 2017, je serais peut-être inquiet pour 2019. Mais ce n’est pas le cas. »

Côté moteur, enfin, on a vu en dans la ligne droite d’Aragon que la mécanique de la GSX-RR rendait de la vitesse de pointe à la Honda et à la Ducati. Avec le marasme qui sévit actuellement chez Yamaha, Suzuki est en phase de devenir la troisième force du plateau MotoGP.

 

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