C’est une relation sur laquelle on ne s’étend pas mais à l’heure des choix, elle peut éventuellement compter, et c’est exactement ce moment qui a sonné chez KTM. Il s’agit du lien qui existe entre Remy Gardner – dont le manager agace le patron des sports de la marque Pit Beirer – et Pedro Acosta. Ceci au moment où les décisions vont être prises sur les pilotes qui auront la RC16 en 2023. Pour le moment, seuls Jack Miller et Brad Binder sont assurés d’un avenir à Mattighofen jusqu’en 2024 …
L’usine KTM réfléchit donc à présent sur le cas de son partenaire Tech3 qui devrait a priori retrouver Pol Espargaró qui quitterait sans aucun regret Honda. Et à ses côtés ? Remy Gardner tient la corde après un moment compliqué où il a été comme la victime collatérale de la mauvaise relation entre son manager et Pit Beirer. Mais sa situation est moins désespérée que celle de Raul Fernandez. Et, au cas où, il a une complicité avec Pedro Acosta, que le blason autrichien ne pense pas une seule seconde à contrarier…
Une relation que Pedro Acosta définit ainsi lui-même sur Speedweek : « je ne regarde pas vraiment autour de moi, mais c’est bien de voir comment Remy gère sa situation » commence-t-il en rappelant que l’Australien était son prédécesseur dans l’équipe Red Bull KTM Ajo Moto2. « Il était champion du monde et l’un des meilleurs de sa catégorie. Et ce n’est pas facile de gagner des courses ici. Oui, il a du mal maintenant, mais nous devons voir comment il gère ça ».
Pedro Acosta : « Remy Gardner est comme un grand frère pour moi«
Partant de là, l’Espagnol se fait l’avocat de son pote : « quand tu es dernier ou que tu te bats pour rentrer dans les points, ce n’est pas facile de continuer à travailler comme ça et de garder cette mentalité. C’est pourquoi je pense que c’est un bon gars que vous pouvez prendre comme modèle », a déclaré le Champion du Monde Moto3 2021. Et il ajoute : « nous avons une relation très étroite, il est comme un grand frère pour moi ».
« Ce n’est pas facile de trouver un gars qui vous donne de vrais conseils car nous sommes en concurrence ici », explique Acosta. Un bon ami dans le paddock, avec qui on peut discuter le soir ou déjeuner ensemble, est d’autant plus précieux dans un tel contexte.
Acosta et Gardner restent également en contact en dehors de la piste, bien que le jeune Espagnol ne veuille pas quitter sa maison ensoleillée de Murcie et que l’Australien soit désormais basé en Andorre. « Si vous pouvez vivre une bonne relation loin des circuits, c’est beaucoup mieux. Parce que dans le paddock, il a ses obligations médiatiques et j’ai un horaire différent. Il est donc difficile d’avoir ne serait-ce qu’une heure pour parler. Mais je pense que c’est bien d’avoir une relation comme ça ». Et qu’elle dure sous l’auvent KTM. Pit Beirer l’aura sans doute compris.